Bouar (CNC) – Dominées par des inquiétudes palpables, les deux grandes villes du nord-ouest, notamment la sous-préfecture de Paoua dans l’Ouham-Pendé et la ville de Bouar, capitale provinciale de la Nana-Mambéré, sont confrontées depuis une semaine à l’arrivée massive des éleveurs peuls. Accompagnée des hommes lourdement armés, la présence de ces éleveurs peuls inquiète sérieusement la population locale.
Si à Paoua certains pensent que ce retour massif des éleveurs peuls sur le territoire national serait lié à la récente signature de l’accord de Paix de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés, à Bouar et à Bossemptélé, on pense plutôt que c’est en faveur de cette période de la saison sèche que ces éleveurs rentrent massivement.
Cependant, les cultivateurs de Bouar, Bossemptélé et Paoua, encerclées totalement par ces éleveurs peuls, s’alarment contre la présence des troupeaux qui dévastent au passage leurs champs.
Outre le passage dévastateur des troupeaux, la présence des hommes lourdement armés au côté de ces éleveurs inquiète sérieusement les autorités de ces trois localités provinciales.
Alors que certains éleveurs, qui se sont aventurés en dehors de la région de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pendé, sont rappelés de force par les miliciens de 3R qui contrôle au passage toutes les ventes des bœufs dans sa juridiction. En cas de non-respect de cette loi du 3R, l’éleveur contrevenant est soumis à une correction sévère sur son corps.
D’après une source proche de la municipalité de Bouar, des discussions sont déjà entamées avec le groupe 3R et les éleveurs peuls proches de Bouar pour une solution durable favorisant la tranquillité dans le secteur.
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