Bangui, République centrafricaine, lundi, 22 mars 2021, 14:10:39 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le mécontentement monte chez les conducteurs des motos-taxis de Bégoua, à la sortie nord de la capitale. Ils accusent les membres de leur bureau d’être de connivence avec les forces de l’ordre pour les racketter. Ils s’indignent contre les nouvelles réglementations imposées dans l’arrêté interministériel qui autorise la reprise de leur activité.
Ils étaient plus d’une centaine à prendre d’assaut le bureau de l’association des taxis-motos de Bégoua. Très en colère, les conducteurs ont vite séquestré leur Président. Avec le slogan « Démission ou rien », ils estiment que leur bureau ne joue pas un franc-jeu.
« On nous demande de travailler avec nos badges. Mais sur le terrain, les policiers ne nous comprennent pas. Ils les détruisent et nous exigent que le permis de conduire. Les policiers nous demandent de payer 2000 francs CFA ou 5000 francs CFA avant de récupérer nos motos. On dit encore que le gilet c’est à 3500 francs CFA. Je pense que c’est gratuit. Même si on le paye, c’est difficile d’entrer en possession. Les frais d’adhésion coûtent 25 000 francs CFA. Si tu fais un accident, tu es abandonné à ton triste sort ».
Faux ! Rétorque le Président de l’association des taxis-motos de Bégoua.
« Nul n’est au-dessus de la loi. Le pays vient de sortir d’une crise militaropolitique. Présentement, tout ce que le gouvernement a fait, c’est pour organiser chaque bureau et chaque taxi-moto des localités. Nous les Présidents avec le gouvernement, nous pourrons faire le travail que le gouvernement a demandé. Ce sont des brebis galeuses qui sont en train de raconter les bobards. Les gilets coûtent 3000 francs CFA c’est tout à fait normal. Sa qualité est vraiment différente… », a déclaré monsieur Ghislain Sévérin Dimassé , Président des taxis-motos de Bégoua.
Ce mécontentement découle des mesures prises par les autorités afin de réglementer le secteur du transport en Centrafrique. Un contrôle minutieux s’effectue en ce moment par les forces de sécurité intérieure sur les conducteurs des taxis-motos qui ne portent pas des casques, des gilets et qui n’ont pas de permis de conduire.
- Y. Ibrahim, Prisca Vickos avec la RNL
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