Bangui, République centrafricaine, mardi, 10 novembre 2020, 14:05:07 ( Corbeaunews-Centrafrique ). La route nationale numéro 3, communément appelée corridor Bangui Béloko, a été largement perturbée ce mardi à la suite d’une grève de plus de 300 éléments de l’unité spéciale mixte de sécurité (USMS) basés dans la ville de Bouar. Cependant, à Paoua, plus de 250 autres USMS détachés dans la ville observent également depuis 24 heures une grève illimitée pour réclamer le paiement d’arriéré de leur prime.
Plus de 260 éléments de l’unité mixte de sécurité (USMS) détachés dans la ville de Paoua, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, ont observé depuis lundi 09 novembre 2020 une grève illimitée pour exiger du gouvernement l’épuration de quatre mois d’arriéré de leur prime, mais réclament également de l’État major leur matricule.
« Nous sommes mécontents par rapport à l’accord de Khartoum qui disait qu’après deux ans de formation, nous aurions notre matricule. Présentement nous ne sommes plus en formation. Nous sommes maintenant sur le terrain dans une zone rouge. Et sans le matricule, un militaire ne peut pas travailler. En plus de cela, nous revendiquons le paiement de notre arriéré de salaire de quatre mois qui doit être payé par l’État major. Nous sommes 259 éléments détachés à Paoua. Présentement, nous suspendons le travail, nous sommes dans les quartiers en civil », a déclaré l’un des grévistes.
Et ce n’est pas fini. 24 heures plus tard, à Bouar, ce mardi, plus de 300 éléments des USMS basés dans la ville ont bloqué ce matin la route nationale numéro 3, à hauteur du village Wantiguira, situé à 7 kilomètres de Bouar sur l’axe Baoro, afin de manifester leur mécontentement comme leurs collègues basés à Paoua l’ont fait la veille.
Pour l’heure, des négociations sont en cours avec les grévistes, selon l’État major des armées.
Après plusieurs mois de formation dans un centre d’instruction spécialisé, la première promotion des USMS )unité spéciale mixte de sécurité), composée de 646 hommes et femmes dont 246 issus des groupes armés du Nord-ouest, ont quitté officiellement leur camp de formation le 8 mai dernier. La cérémonie avait eu lieu à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, en présence du chef de l’État, le Professeur Faustin Archange TOUADERA, de chef de la délégation de l’Union européenne en Centrafrique, Madame Samuela Isopi, et des représentants de l’ambassade des États-Unis, de France, de l’Union africaine, de la CEEAC, de la Minusca et des autres corps diplomatiques.
Depuis cette date, plus de 250 ont été détachés à Paoua où les rebelles de 3R continuent de semer de trouble au sein des populations.
Par G Bobérang
Correspondant du CNC à Paoua
Alain Nzilo
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