Bangui, République centrafricaine, lundi, 28 décembre 2020, 07:40:26 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Unique sur la planète ! La RCA est un pays à part. On organise des élections sur un territoire en guerre, occupé à plus de 80% par des bandes armées, et on se réjouit à la fin de son excellent déroulement. Incroyable !
Les Centrafricains sont appelés aux urnes ce dimanche 27 décembre 2020 pour élire leur président et les 140 députés sous les menaces des groupes armés.
À Bangui, la capitale, on enregistre un engouement des électeurs dans les bureaux de vote, mais les choses se sont gâtées au moment du décomptage des voix. Des détonations d’armes sont entendues, et plusieurs représentants des candidats ont dû fuir pour ne laisser que les membres des bureaux, comme si les choses ont été minutieusement préparées par les auteurs.
Pendant ce temps, à Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, à Bria, chef-lieu de la Haute-Kotto, et à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé, on organise le scrutin durant deux heures sous le crépitement d’armes des rebelles. Trois bureaux de vote : un à Bria, un à Bozoum et un à Bambari ont été ouverts aux électeurs pour un laps de temps.
Pendant ce temps, à Boali, Bossembélé, Yaloké, Zawa, Carnon, Baoro, Bouar, Niem-Yelewa, Béloko, Boda, Baboua, Bossangoa, Batangafo, Mbrés, Bocaranga, Alindao, Sido et bien d’autres, les groupes armés ont bloqué le processus et incendié les matériels électoraux.
Vers Paoua, dans la commune de Bimbi, dans Paoua 5, Les villages non votée axe Doula et Bowe1.
Beguira, Bowe1, Bodoli, Woxo2, Bavara3, Bavara Centre et Bamana
notamment à Beguira, Bowe1, Bodoli, Woxo2, Bavara3, Bavara Centre et Bamana, les agents de l’autorité nationale des élections ont tenté d’organiser les élections dans la forêt, mais les urnes ont été littéralement incendiées par les rebelles à la fin de la journée.
Alors, la seule question est de savoir si réellement peut-on organiser une telle élection dans un pays ? Pourquoi la communauté internationale se réjouit-elle ? La Cour constitutionnelle va finalement dire quoi ?
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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