Bossangoa, République centrafricaine, lundi, 26 octobre 2020, 14:16:27 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Après plusieurs jours d’affrontements armés entre deux factions rivales de la milice Anti-Balaka locale faisant plusieurs morts dans les deux camps, la ville de Batangafo fait à nouveau l’objet des tirs d’armes nourris des groupes armés la nuit dernière.
Après les affrontements militaires la semaine dernière entre les différents éléments des factions rivales de la milice Anti-Balaka au village Kamakota, situé dans la préfecture de l’Ouham, c’est le tour de ceux de Batangafo de s’affronter violemment durant plusieurs jours, poussant les populations locales à abandonner leurs habitations pour se réfugier dans la brousse. Après un jour d’accalmie, la ville est à nouveau secouée par des tirs d’armes de tous calibres, créant la panique et le déplacement massif des habitants de la ville. Selon les premiers éléments d’informations recueillies, certains éléments rebelles du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), qui voulaient récupérer le corps noyé d’un de leur, auraient fait des tirs d’armes nourris proche de la base de l’ONG internationale Oxfam à Batangafo. Une situation qui montre à quel point ce mercenaire tchadien connu sous le nom de Mahamat Alkhatim, chef d’État major de ce groupe armé est en train de jouer un faux jeu avec son histoire du désarmement volontaire de ses éléments à Kaga-Bandoro.
Pour rappel, Mahamat Alkhatim a déclaré le week-end dernier que lui et ses hommes ne font plus la guerre dans le pays, alors qu’il y’a quelques jours, il avait ordonné la confiscation d’un véhicule de campagne du parti CRPS de maître Nicolas Tiangaye en partance pour la ville de Kabo.
Affaire à suivre.
Par Prisca Déganaï
Journaliste, correspondante du CNC à Bossangoa
Alain Nzilo
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