Bangui, 3 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – La République centrafricaine a célébré mercredi 1 ddécembre 2021 le soixante-troisème anniversaire de la proclamation de son indépendance. La célébration s’est déroulée, comme à l’accoutumée, pour le célèbre et magnifique défilé militaire et civil, sur l’Avenue des Martyrs et ce, en présence des autorités du pays ainsi que des représentants diplomatiques accrédités. Mais pour cette année, avec les rumeurs persistantes d’une nouvelle attaque sur la capitale par les rebelles, la commémoration a pris une autre allure qui n’est pas passée inaperçues pour autant. Décryptage.
Dès 6h 30 du matin jusqu’à midi, l’avenue des Martyrs avaient accueilli sur son sol, plusieurs centaines des personnes, civiles comme militaires à pied, des véhicules militaires et le ciel, quant à lui, accueillait des hélicoptaires de combat des mercenaires russes. Mais la chose inédite cette année, le public a été tenu à l’écart, à une bonne distance des tribunes des officiels. Pourtant, dès la veille, vers 23 heures, les dispositifs sécuritaires plaçait les limites de la ceinture de sécurité autour des tribunes devant l’hôtel Azimut côté gauche et côté droit, avant la concession de la télévision centrafricaine. Mais à 6 h, avec l’arrivée du premier public, les limites ont été élargies jusqu’au niveau de la Primature et devant l’hôpital communautaire, obligeant le public à ne rien regarder de bon et de prêt le défilé.
Autre fait marquant qui cachent derrière cette festivité, les consignes données aux militaires de rentrer immédiatement après avoir défilé. Celui qui reste sur place, même pour regarder les défilés des civiles, s’il est attrapé, il sera arrêté et traduit devant les tribunaux pour conspiration et complicité de coup d’état.
Et si certains départements ministériels, sociétés de la place, organisent une petite fête autour des tables ou dans des buvettes, les militaires quant à eux ont reçu, pour ceux qui sont restés dans les rangs jusqu’à leur point de chute avant de les autoriser à rentrer directement à la maison, 1 000 F CFA.
Bien que tenu à l’écart, le public est satisfait de voir ce grand moment d’unité nationale après autant d’épreuve. La ferveur a été au rendez-vous dans la foule rassemblée contre les barrière aux abords de l’avenue.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email : alainnzilo@gmail.com