Bouar (République centrafricaine ) – Les 22 sujets testés positifs au Covid-19 la semaine dernière par l’Institut Pasteur au village Cantonnier, situé dans la localité de Baboua, sous-préfecture de la Nana-Mambéré, menacent de quitter leur centre de traitement dans les prochains jours. En cause, l’absence du traitement contre leur maladie, mais également un manque cruel des moyens de subsistance. Au même moment, les populations locales, favorables aux malades, expriment leur intention de bloquer toutes circulations sur la RN1, tronçon Bouar-Béloko.
Testés positifs sur le site de cantonnier, dans la sous-préfecture de Baboua le 5 mai 2020 par l’Institut Pasteur, vingt-deux (22) réfugiés centrafricains en provenance du Cameroun ont été placés dans un centre local d’accueil et de traitement contre la maladie à coronavirus. Or, depuis leur isolement, les malades n’ont reçu aucun traitement, encore moins de quoi à manger à leur faim.
D’après les explications des malades contactés par CNC, depuis leur isolement au centre d’accueil de cantonnier, ils auraient reçu que du riz, de haricot et de l’huile pour leur alimentation alors que les malades réclament des aliments riches en protéine, plus consistants, et capables de les tenir débout 24 heures. D’autre part, ils réclament du gouvernement leur prise en charge sanitaire, car, depuis la confirmation de leur positivité au Covid-19, ils disent n’avoir rien reçu comme traitement contre leur maladie. C’est ainsi que certains préfèrent se tourner vers le traitement traditionnel, mais également s’évader dans les quartiers pour chercher de quoi à manger à leur faim.
Pendant ce temps, dans le village, les habitants s’inquiètent sérieusement d’une possible augmentation des cas de contamination locale à travers les sorties régulières et non autorisées des malades. Ils menacent depuis samedi 9 mai, tout comme les malades, de bloquer les circulations sur la route nationale n°1, tronçon Baboua-Béloko, si le gouvernement ne propose aucune solution définitive à ces problèmes sanitaires.
Justement, concernant la gestion de cette épidémie du Covid-19 par les autorités du pays, nombreux sont ceux qui critiquent le gouvernement centrafricain d’avoir délibérément abandonné les malades à leur triste sort à Bangui comme en provinces.
Selon des informations recueillies par CNC, présentement à Bangui, la plupart des malades du Covid-19 seraient éparpillés dans les quartiers de la capitale. Et chaque semaine, ils auraient droit à un appel téléphonique des médecins pour demander si leur température est correcte ou non. Ceci dit, les malades doivent se prendre individuellement et entièrement en charge dans les quartiers, ou encore dans le centre de traitement alors qu’une somme de 10.000 francs CFA par jour leur aurait été promise par le ministère de la Santé de la population, selon certains malades interrogés par CNC.
Joint au téléphone sur ce point, le ministère de la Santé n’a pas répondu à nos appels.
Pour rappel, les 22 personnes testées positives au Covid-19 faisaient partie de centaine des réfugiés centrafricains en provenance récemment du Cameroun et basés dans un camp au village Cantonnier, situé à 7 kilomètres de Béloko, ville frontalière avec le Cameroun. Ils
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