Bangui, République centrafricaine, lundi, 26 octobre 2020, 09:55:23 ( Corbeaunews-Centrafrique ). À deux mois du premier tour des élections législatives et présidentielles du 27 décembre 2020, la question de la convocation du corps électoral par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA est de plus en plus sur toutes les lèvres. Avec la nouvelle loi rectificative du code électoral, les choses semblent changer en toute discrétion. Alors, à quand le Président de la République doit-il désormais convoquer le corps électoral ?
Selon l’article 33 du code électoral adopté par l’Assemblée nationale le 20 août 2019, le Président de la République disposait de la prérogative de convoquer le corps électoral trois mois avant les élections, et ce, après la publication définitive des listes électorales par l’autorité nationale des élections (ÂNE). Or, avec la nouvelle loi portant modification de ce code électoral adoptée à l’Assemblée nationale le 24 septembre 2020, ce délai de la convocation du corps électoral a été sensiblement réduit, et le texte a également été modifié. Avec cette nouvelle loi rectificative, le chef de l’État dispose désormais de deux mois, c’est-à-dire soixante jours pour convoquer le corps électoral même si les listes électorales définitives ne sont pas disponibles. En d’autres termes, le chef de l’État peut convoquer un corps électoral sans que cela soit constitué. Une première dans l’histoire de la République centrafricaine.
Pour l’autorité nationale des élections, les listes électorales ne seront définitivement disponibles qu’à partir de 28 octobre 2020, tandis que le chef de l’État, de son côté, doit convoquer obligatoirement ce même corps électoral le mardi 27 octobre 2020. Ce qui suscite de nombreuses critiques du côté des centrafricains qui doutent déjà de la sincérité de ces élections générales qui auront lieu le 27 décembre 2020 dans des conditions jamais vu ailleurs.
À quoi jouent exactement l’ÂNE et le gouvernement ?
Pour l’opposition démocratique, les fichiers électoraux sont constitués des nombreuses irrégularités, et réclame sont audit par une organisation indépendante. Mais cette proposition de l’opposition a été rejetée par le pouvoir en place.
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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