Bangui, République centrafricaine, vendredi, 29 octobre 2021, 02:50:10 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’opération du recrutement a débuté il y a trois semaines, et ce, quelques jours après le massacre de Matchika le 5 octobre dernier. Plusieurs dizaines des miliciens Anti-Balaka de Bambari ont été recrutés par les mercenaires russes de la société Wagner pour une formation rapide de deux semaines malgré le doute exprimer par certains conseillers du chef de l’État.
Ces ex-miliciens Anti-Balaka ont été formés deux semaines dans la forêt qui se trouve dans la périphérie de Bambari et habillés en tenue militaire de l’armée nationale. Ils constituent une unité des forces armées centrafricaines constituée par les mercenaires russes à Bambari. Équipés d’un véhicule de patrouille, ils sont directement gérés par la présidence de la République, selon des sources au sein de l’armée nationale.
Or, selon certains proches du chef de l’État qui avaient déconseillé une telle pratique au Chef de l’Etat, les miliciens Anti-Balaka font partie intégrante de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une coalition des rebelles qui mène une lutte armée contre leur régime. Les recruter et les former, c’est former les rebelles de cette coalition contre le régime. Mais pour les mercenaires russes de Wagner, dépassés par les événements, la seule solution alternative à leurs souffrances sur le terrain, c’est de former leurs propres éléments FACA à eux puisque les anciens font la tête trop souvent.
selon ces conseillers, « quand ils seront formés et dotés, le moment venu ils pourraient ne pas combattre, rejoindre le camp adverse et se tournent contre l’armée nationale. Et c’est un éternel recommencement », disaient-ils.
Comme disait un officier général de l’état-major, ces mercenaires Russe sont tellement têtus, turbulents et incontrôlables qu’ils font des choses à leur tête.
« Ils réagissent comme s’ils ont désormais le pouvoir de décider seuls. Il n’y a pas deux capitaines dans un même bateau pourtant. Mais force est de constater malheureusement qu’en ce moment en RCA il y’a deux états-majors des forces armées centrafricaines (FACA) : un aux mains des Russes, un aux mains de l’État centrafricain », regrette-t-il.
Affaire à suivre…
Par Bertrand Yékoua
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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