arrestation arbitraire de la ministre conseillère Clarisse Sayo à Bangui
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le directeur général de la police nationale, Bienvenu Zokoue, a procédé à l’arrestation de Clarisse Sayo, ministre conseillère à la primature, et de son frère Aristide Sayo, gendarme, le 17 janvier 2025 dans ses bureaux situés à 100 mètres de l’Office central de répression du banditisme (OCRB) à Bangui. Cette arrestation survient quelques heures après l’interpellation de leur frère, l’ancien ministre Armel Sayo, à Douala au Cameroun.
Une détention sans motif ni cadre légal
Le directeur général de la police, manifestement sur décision de ses supérieurs, a contacté par téléphone la ministre conseillère Clarisse Sayo pour une prétendue visite dans son bureau. Accompagnée de son frère Aristide Sayo, ils ont été immédiatement arrêtés à leur arrivée puis transférés dans les locaux de l’OCRB où ils sont détenus depuis plus d’une semaine.
Une détention au mépris des droits fondamentaux
L’arrestation et la détention des deux membres de la famille de l’ancien ministre Armel Sayo violent les principes élémentaires du droit : aucun mandat d’arrêt n’a été présenté, aucune charge n’a été notifiée. Plus grave encore, l’accès aux avocats est interdit et les visites familiales ne sont pas autorisées.
La Constitution centrafricaine et le code pénal établissent pourtant clairement le principe de responsabilité pénale individuelle. L’arrestation de personnes pour les actes présumés d’un membre de leur famille constitue une violation manifeste du droit national.
Une nouvelle étape dans la dérive autoritaire
Cette détention arbitraire s’inscrit dans une politique de répression croissante en Centrafrique. L’utilisation de l’intimidation familiale comme instrument politique marque une escalade inquiétante dans les pratiques du régime.
Le silence complice de la communauté internationale
Le mutisme de la communauté internationale devant ces pratiques arbitraires renforce le sentiment d’impunité du régime Touadera. Pendant que les organisations internationales et les chancelleries occidentales détourne nt leur regard ailleurs, les autorités centrafricaines multiplient les arrestations illégales et les détentions arbitraires.
Cette passivité des instances internationales donne au pouvoir une liberté d’action totale dans sa répression. L’absence de condamnation internationale des violations des droits humains encourage le régime à poursuivre ses dérives autoritaires.
La détention injustifiée de Clarisse et Aristide Sayo, arrêtés uniquement en raison de leurs liens familiaux, démontre l’ampleur de la dérive répressive en Centrafrique. Alors que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’arbitraire, la communauté internationale semble avoir abandonné le peuple centrafricain à son sort.
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