samedi, novembre 16, 2024
AccueilSécuritéRCA : après les ambassadeurs, la mission conjointe de l’ONU, de l’Union...

RCA : après les ambassadeurs, la mission conjointe de l’ONU, de l’Union africaine et de la CEEAC a rencontré la classe politique centrafricaine

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine Ambassadeur Smail Chergui, et Le Secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix M. Jean-Pierre Lacroix à Bangui
Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine Ambassadeur Smail Chergui, et Le Secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix M. Jean-Pierre Lacroix à Bangui lors du préparatif des pourparlers de Khartoum

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 29 octobre 2020, 11:20:09 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Après les ambassadeurs en poste à Bangui, la mission tripartite de haut niveau des Nations unies, de l’Union africaine et de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a rencontré ce mercredi 28 octobre à Bangui la classe politique, et de l’opposition démocratique, et de la majorité présidentielle. L’objectif, selon les diplomates, exhorter toutes les parties à tout mettre en œuvre pour que les élections puissent se tenir dans la sérénité.

À moins de deux mois du premier tour des élections présidentielles et législatives fixé au 27 décembre 2020, les Nations unies, l’union africaine et la CEEAC ont entamé mardi une visite de quatre jours à Bangui, avec un objectif, selon les trois diplomates de l’ONU, de l’UA et de la CEEAC, de non seulement manifester l’appui de la communauté internationale aux centrafricains dans la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation conclu en février 2019, mais également exhorter toutes les parties à s’engager pour le bon déroulement du processus électoral à moins de deux mois du premier tour.
Justement, concernant ce processus électoral en cours, pour le parti au pouvoir, celui-ci est irréversible, et donc il ne faut qu’aller aux élections.
« Nous avons reçu des garantis de la communauté internationale sur la tenue des élections à bonne date, et sur la sécurisation du processus. Nous avons rassuré que nous soyons respectueux de la Constitution, des Institutions de la République »,a déclaré monsieur Évariste Ngamana, porte-parole du MCU, le parti au pouvoir. D’après lui, « cela revient à dire que le processus en cours est irréversible étant entendu que le chef de l’État vient de prendre un décret convoquant le corps électoral. Il ne reste plus qu’à aller aux élections, et que le peuple souverain va décider ».
Du côté de l’opposition, c’est un autre discours, celui de l’audit du fichier électoral, de la sécurisation du processus, etc.
« Il faut que ces élections soient inclusives. Nous avons relevé le cas de certaines préfectures de la République centrafricaine où les groupes armés ont empêché l’enrôlement des électeurs. Et vous le savez très bien, il y a quatre préfectures où l’enrôlement n’a pas déroulé normalement. La Minusca nous a rassuré qu’ils sont entrain de mettre en place un plan de sécurisation , au plan opérationnel, pour le processus électoral », a déclaré maître Nicolas Tiangaye, porte-parole de la coalition de l’opposition démocratique (COD2020). D’après lui, les leaders de l’opposition ont demandé également à la communauté internationale un audit de fichier électoral, parce qu’ils sont en mesure de rapporter la preuve que beaucoup d’étrangers se sont faits délivrés des faux actes de naissance pour se faire inscrire sur les listes électorales.
« Nous avons évoqué également le problème des réfugiés. Il a été évoqué aussi le problème de certains candidats à l’élection présidentielle, puisque ce n’est secret pour personne, que le pouvoir en place, aujourd’hui, veut faire croire aux gens que certains des candidats de l’opposition ne seront pas éligibles sur des considérations que nous trouvons totalement infondées », a déclaré maître Nicolas Tiangaye.
Notons que les trois diplomates continuent leur mission dans le pays jusqu’à demain samedi, date à laquelle ils vont quitter le territoire national.

Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
Directeur de publication
Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892
Email : alainnzilo@gmail.com

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments