Bangui (Centrafrique) – Dans le contexte de la persistance de l’insécurité dans la corne nord-est de la République centrafricaine (RCA), plusieurs milliers de habitants se sont rendus vers la frontière avec le Soudan pour s’établir dans ce pays voisin, a-t-on appris samedi de sources locales concordantes.
La migration massive est notamment visible dans la ville centrafricaine de Birao (nord-est), à dos d’âne, à bord de motos à trois roues ou d’automobiles, en direction de la ville d’Amdafock, frontalière avec le Soudan. La plupart de ces migrants ont perdu leur logement dans des incendies causés par de récentes violences inter-ethniques et ne mangent plus à leur faim.
Depuis septembre 2019, des affrontements ont opposé deux fractions rivales du groupe armé le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’une appartenant à l’ethnie Rounga, et l’autre au peuple Goula. Ces conflits très dévastateurs ont embrasé trois préfectures du nord-est de la RCA, la Vakaga, le Bamingui-Bangoran, et la Haute-Kotto, dont les chefs-lieux respectifs sont Birao, Ndélé et Bria.
A Ndélé, une vingtaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées mercredi dernier dans les dernières violences entre Goulas et Roungas du FPRC, de nombreuses maisons ont été également incendiées. La paix est pour l’instant revenue à Ndélé après l’intervention des casques bleus.
Avec Xhinua