Quand un Prêtre catholique Rappelle à Touadéra l’Art de Savoir Partir

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Quand un Prêtre catholique Rappelle à Touadéra l’Art de Savoir Partir

 

Quand un Prêtre catholique Rappelle à Touadéra l’Art de Savoir Partir
Président Faustin Archange touadera

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Un prêtre catholique a prononcé des mots qui touchent directement au centre du débat politique centrafricain. Face au Premier ministre, aux dignitaires et aux fidèles, cet homme de Dieu a parlé avec une simplicité désarmante de l’art de savoir partir. Ses paroles, empreintes d’une profonde humanité, semblent s’adresser personnellement au président Faustin-Archange Touadéra, qui gouverne la Centrafrique depuis 2016 et qui a récemment modifié illégalement la constitution pour prolonger son mandat et instaurer la dictature sanglante dans le pays.

 

« Si les bourgeons ne partaient pas, si la saison des pluies boudait la saison sèche, il n’y aurait ni fruits ni feuillages ». Cette image tirée du cycle naturel frappe par sa simplicité et sa vérité. Le prêtre puise dans ce que tout le monde peut observer : la nature ne s’accroche pas, elle accepte le changement pour permettre la vie de continuer.

 

Cette métaphore prend une résonance particulière quand on pense à Touadéra. Depuis qu’il a accédé au pouvoir, le président centrafricain n’a pas fait un effort pour son pays qui est toujours dans un état lamentable. Mais aujourd’hui, avec ses réformes constitutionnelles de 2023 qui lui permettent de rester plus longtemps au pouvoir, la question se pose : est-ce que son maintien permet vraiment à la Centrafrique de « fleurir » ?

 

Le prêtre ne pointe du doigt personne directement, mais sa parole porte une vérité universelle : parfois, c’est en partant qu’on rend le plus grand service à ceux qu’on aime.

 

L’Exemple du Christ

 

L’homme de Dieu va plus loin en citant les paroles de Jésus : « Il vous est utile que je m’en aille ». Ces mots du Christ à ses disciples prennent une dimension particulière quand on les applique au leadership politique. Jésus, qui aurait pu rester éternellement avec ses disciples, a choisi de partir pour leur permettre de grandir et de porter sa mission.

 

Pour Touadéra, qui affiche publiquement sa foi chrétienne, ce message résonne comme un défi personnel. Comment concilier sa foi avec sa volonté de prolonger son mandat ? Le prêtre, sans accuser, pose une question que beaucoup de Centrafricains se posent : un leader chrétien ne devrait-il pas montrer l’exemple en faisant confiance à la génération suivante ?

 

Cette interrogation prend une dimension particulièrement émouvante quand on pense aux jeunes Centrafricains qui n’ont connu que des dirigeants vieillissants et qui aspirent à voir des visages nouveaux prendre les rênes du pays.

 

Le contexte africain donne une profondeur particulière à ce discours. Across le continent, on voit des dirigeants qui s’accrochent au pouvoir : Paul Biya au Cameroun depuis 1982, Paul Kagame au Rwanda qui a modifié la constitution pour rester, ou encore les tensions actuelles en RDC avec Félix Tshisekedi.

 

La Centrafrique, pays déchiré par des décennies de conflits, a particulièrement besoin de stabilité. Mais cette stabilité peut-elle venir du maintien d’un même homme au pouvoir, ou au contraire d’une transmission pacifique et démocratique ? Le prêtre italien, par sa parole, semble affirmer que la vraie stabilité vient de la capacité à passer le témoin.

 

Les Centrafricains qui ont vécu les coups d’État, les rebellions et l’instabilité chronique comprennent peut-être mieux que d’autres l’importance de cette leçon. Ils savent que l’attachement excessif au pouvoir peut transformer l’amour du peuple en lassitude, puis en rejet.

 

L’Humilité du Départ

 

Le prêtre insiste sur un point essentiel : reconnaître qu’on a « épuisé son utilité » n’est pas une humiliation. C’est même, dit-il, un « service grandiose ». Cette vision du départ comme acte d’amour et de service contraste avec l’idée répandue que quitter le pouvoir est un échec.  Non! Non!

 

Pour Touadéra, qui a consolidé son pouvoir dans un contexte difficile, cette parole peut sembler douloureuse. Après, selon lui,  tant d’efforts pour prétendument stabiliser le pays, faut-il vraiment partir ? Le prêtre répond par l’affirmative : c’est justement parce qu’on a servi qu’on doit savoir céder la place à « plus vigoureux, plus jeune ».

 

Cette idée que le départ peut être un acte d’amour résonne particulièrement dans un pays comme la Centrafrique, où tant de dirigeants ont préféré s’accrocher au pouvoir jusqu’à la chute, souvent dans le sang et les larmes.

 

Le discours du prêtre italien dépasse le simple conseil politique. C’est un appel à la conscience, particulièrement pour un dirigeant qui se réclame de la foi chrétienne. L’homme de Dieu ne condamne pas, il invite à la réflexion : quel héritage veut-on laisser ?

 

Cette question prend une dimension particulièrement poignante quand on pense aux enfants centrafricains qui grandissent dans un pays où la démocratie peine à s’enraciner. Que leur apprend-on sur le pouvoir ? Que c’est quelque chose qu’on garde jalousement, ou qu’on peut transmettre avec grâce ?

 

Le prêtre, par sa parole simple mais profonde, offre une autre vision : celle d’un leadership qui se mesure non pas à sa durée, mais à sa capacité à préparer l’avenir.

 

L’Émotion d’un Départ Choisi

 

Il y a quelque chose de profondément émouvant dans l’idée d’un départ choisi par amour. Le prêtre italien, par ses mots, évoque cette beauté du geste volontaire, de celui qui part non pas parce qu’il y est forcé, mais parce qu’il comprend que c’est le bon moment.

 

Pour les Centrafricains qui ont vécu tant de départs forcés, de coups d’État et de fuites précipitées, l’idée d’un président qui choisirait de partir sereinement, en passant le témoin à la génération suivante, peut sembler presque irréelle. Et pourtant, c’est exactement ce que propose le prêtre : transformer le départ en acte de foi et d’espérance.

 

Cette vision peut faire naître des larmes, non pas de tristesse, mais d’émotion devant la beauté d’un tel geste. Imaginer Touadéra choisissant de partir pour permettre à son pays de respirer, de se renouveler, de retrouver espoir : voilà une image qui pourrait réconcilier les Centrafricains avec l’idée du pouvoir….

 

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