Problème de carburant à Bangui : une crise de plus en plus aiguë
Depuis plusieurs jours, la capitale centrafricaine Bangui et ses environs sont confrontés à une pénurie de carburant sans précédent. Cette situation, qui persiste depuis la nomination du ministre de l’Énergie, Arthur Piri, neveu du président Touadéra, semble être artificiellement créée pour manœuvrer une mafia et vendre ses produits pétroliers à ses propres clients.
Depuis le week-end dernier, la situation à Bangui est devenue de plus en plus critique en ce qui concerne l’approvisionnement en carburant. De nombreuses stations-service ne disposent plus de super ni de gasoil, obligeant les consommateurs à faire la queue pendant des heures dans les rares stations encore opérationnelles. Cette pénurie soudaine de carburant a provoqué des bousculades et des scènes de chaos dans plusieurs quartiers de la capitale.
Fortuné Boberang, un journaliste du CNC, a observé durant trois jours la situation dans plusieurs arrondissements et a constaté que de nombreuses stations-service sont fermées.
« Du premier arrondissement de Bangui en passant par la commune de Bégoua ainsi que les 4 et 8e, certaines stations-service sont fermées en dehors de quelques-unes encore opérationnelles », a-t-il rapporté. Dans ces rares stations ouvertes, les files d’attente sont interminables, créant des tensions parmi les clients.
Un homme rencontré à la station-service de PK-11 a exprimé son désarroi face à cette situation.
« Il n’y a pas de carburant à la pompe, c’est difficile. Je voulais aller à Bougouera il y a quatre jours, mais je n’ai pas trouvé de gasoil dans les différentes stations. C’est vraiment regrettable », a-t-il déclaré. Ce manque de carburant impacte non seulement les propriétaires de véhicules privés mais aussi les conducteurs de taxis et de motos, pour qui le carburant est essentiel à leur activité quotidienne.
Jordan, un taximan moto, a partagé les difficultés auxquelles il est confronté :
« Nous, conducteurs de taxi-moto, nous traversons des moments très difficiles à cause de la rarité de carburant. Dans les stations-service, les acheteurs avec les bidons sont prioritaires, mais nous, taxi-moto, on ne nous sert pas vite. Du coup, nos recettes journalières sont en baisse, ce qui fait qu’on ne s’entend pas avec nos patrons à cause de cette situation».
Les habitants de Bangui appellent le gouvernement à changer sa façon de gérer le pays pour résoudre cette crise. Toutefois, plusieurs observateurs estiment que cette pénurie est en grande partie due à des manœuvres orchestrées par le ministre de l’Énergie, Arthur Piri. Depuis sa nomination, les crises de carburant se multiplient, et de nombreux citoyens soupçonnent que ces pénuries sont artificiellement créées pour permettre au ministre et à son réseau de vendre du carburant à des prix exorbitants, alimentant ainsi une mafia bien organisée.
Les accusations sont graves : on parle d’une manipulation délibérée du marché du carburant, où l’offre est restreinte pour créer une demande extrême, permettant ainsi aux membres du réseau du ministre de tirer des profits substantiels. Cette situation met en lumière les pratiques corrompues au sein du gouvernement et souligne l’impact dévastateur de telles manœuvres sur la vie quotidienne des Centrafricains.
Jusqu’à présent, ni le principal fournisseur de carburant en Centrafrique, ni les autorités n’ont fourni d’explications claires sur les raisons de cette pénurie. Cette situation, si elle persiste, risque de paralyser une grande partie des activités économiques de la capitale et d’aggraver les difficultés quotidiennes des Centrafricains. La population attend des actions concrètes et des réponses transparentes pour mettre fin à cette crise orchestrée et retrouver une situation normale.
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