Présence renforcée des soldats FACA au KM5, la tension monte avec la population
En réponse à l’escalade de l’insécurité qui sévit dans le quartier populaire de KM5 à Bangui, le gouvernement a décidé de renforcer la présence des forces de l’ordre pour y ramener le calme. Cependant, contrairement aux objectifs du gouvernement, le déploiement accru de soldats FACA (Forces armées centrafricaines) a suscité une grave crise, avec des informations faisant état d’exactions généralisées contre la population locale.
Depuis la semaine dernière, un nombre important de soldats de l’armée nationale été déployé dans divers secteurs du KM5. Malheureusement, leur présence, loin de rassurer la population locale, a bien au contraire instillé la peur et l’appréhension parmi les habitants de KM5.
Par exemple, à Gbayadombia, des dizaines de soldats FACA ont été basés à proximité de l’église baptiste . Malheureusement, leur présence a exacerbé l’insécurité des riverains. Ils ont mis aussitôt un système en place pour terroriser la population. Les personnes aux cheveux légèrement plus longs sont régulièrement accostées, rasées de force et soumises à des agressions physiques de la part de ces soldats. Il est choquant de constater que de tels incidents sont devenus quotidiens dans ce secteur. Ceux qui résistent ou manifestent leur désaccord sont sévèrement battus, comme en témoigne l’agression mardi dernier d’un père de famille. Refusant d’obtempérer aux exigences des soldats de se raser les cheveux, il a été brutalement battu, le laissant avec des blessures et des cheveux ébouriffés. Malheureusement, des incidents similaires ont été signalés par heure et par jour dans ce secteur du KM5.
En plus des coupes de cheveux forcées, les soldats FACA s’adonnent le titre des policiers et gendarmes pour contrôler les pièces d’identité, exigeant des passants qu’ils présentent leur document officiel. Le fait de ne pas présenter une pièce d’identité appropriée entraîne de l’extorsion, les personnes étant contraintes de payer des amendes pour éviter d’autres harcèlements.
Ces violations flagrantes des droits des civils ne sont pas des incidents isolés limités à la rue Gbayadombia . Ils s’infiltrent dans tout KM5 partout où les soldats des FACA sont déployés.
La détérioration de la situation dans le quartier KM5 souligne la nécessité urgente pour le gouvernement de remédier aux exactions commises par ses forces armées et d’assurer la protection des droits des civils. Ne pas le faire exacerbe non seulement les tensions, mais érode également la confiance dans les institutions chargées de l’application de la loi.
Rappelons que l’escalade des tensions résultant de la présence accrue de soldats des FACA dans le district de KM5 met en lumière une question urgente de droits humains qui exige une attention immédiate et des mesures correctives de la part des autorités.
Par Anselme Mbata
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.