Pourquoi Deux chefs rebelles centrafricains, Abakar Sabone et Mahamat Al Khatim, arrêtés à Ndjamena
“Quand les eaux bouillonnent, les poissons en pâtissent”. En effet, dans les arcanes de la politique africaine, chaque pas est un pas de géant, et chaque décision peut déclencher une cascade d’événements inattendus. La semaine dernière, deux figures notables du paysage rebelle centrafricain, Mahamat Al Khatim et Abakar Sabone, ont été subitement catapultées sur le devant de la scène, mais pas pour les raisons auxquelles on aurait pu s’attendre.
Depuis maintenant quatre jours, les rues de Ndjamena, capitale du Tchad, résonnent des murmures de l’arrestation de deux chefs rebelles centrafricains Mahamat Al Khatim et Abakar Sabone par le service de contre espionnage tchadien. Les rumeurs tourbillonnent telles des feuilles emportées par le vent, chacune offrant une explication différente à cet épisode aussi mystérieux que captivant.
Le point de départ de ce tumulte ? Une simple information publiée sur les ondes de Radio France Internationale, révélant le non-versement des moyens financiers alloués par l’Angola aux chefs des groupes armés opérant sur le territoire centrafricain réfugiés au Tchad, à la demande des chefs d’État du Grand Lac (CIRGL). Une révélation qui a enflammé les passions et a mis en branle une série d’événements qui secouent la présidence tchadienne de Mahamat Déby.
À la suite de la publication de cette affaire par la RFI, le président tchadien, Mahamat Déby, a pris les devants en ordonnant à son cabinet et au nouveau directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS) d’éclaircir cette affaire nébuleuse. Ainsi, une réunion extraordinaire a été convoquée, rassemblant les chefs des groupes armés centrafricains présents sur le sol tchadien, dans les bureaux de l’ANS à Ndjamena.
Les regards étaient lourds de significations, chargés d’interrogations muettes, alors que le nouveau directeur de l’ANS pressait les chefs rebelles de fournir des explications tangibles, des preuves palpables de leurs revendications. Mais dans ce jeu complexe de diplomatie et de jeux de pouvoir, les réponses ne sont jamais aussi simples qu’on le souhaiterait.
Pendant ce temps, dans l’ombre de ces débats houleux, l’ancien directeur de l’ANS, Monsieur Ahamat Kogri, qui est actuellement nommé ministre chargé du secrétariat particulier du Président Déby, a livré sa propre version des faits. Selon lui, le fonds alloué aux chefs rebelles avait été gelé en raison de leur non-respect des directives édictées à leur égard. Un différend qui aurait pu être résolu en un éclair, mais qui s’est éternisé dans un ballet d’attentes et de faux espoirs.
Et puis, comme une brise fraîche dans la chaleur étouffante du désert, le mois saint du Ramadan approche, et avec lui, l’espoir d’une résolution à cette impasse. Les chefs rebelles, tels des pèlerins en quête de rédemption, ont réitéré leurs demandes d’allocations, espérant apaiser les tensions et reprendre le cours de leurs vies tourmentées.
Mais alors que les cieux s’assombrissent et que les ombres s’allongent, un coup de théâtre vient bouleverser le fragile équilibre de cette tragi-comédie diplomatique. Mahamat Al Khatim et Abakar Sabone, convoqués par l’ANS pour des discussions plus approfondies, ont mystérieusement disparu, emportés par les remous de l’intrigue.
Pour certains observateurs avertis, cette arrestation soudaine pourrait être le prélude à des révélations explosives, un dévoilement de secrets enfouis dans les profondeurs de la clandestinité. Pour d’autres, c’est le début d’une saga encore plus sombre, où les alliances se défont aussi vite qu’elles se forgent, et où la loyauté n’est qu’une illusion fugace.
Dans ce théâtre de l’absurde, où les masques tombent et où les vérités se cachent derrière des mensonges bien ficelés, une seule chose est certaine : rien n’est jamais ce qu’il semble être, et les apparences sont souvent trompeuses. Alors que le monde retient son souffle, attendant le dénouement de cette histoire fascinante et troublante, une chose est sûre : les répercussions de cet incident ne feront que commencer à se faire sentir, comme les ondulations à la surface d’un lac calme, annonçant la tempête à venir.
Par Alain Nzilo
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