Polémique autour du Communiqué de l’OGDC sur l’attaque rebelle à Ndah
Le communiqué de l’Observatoire pour la Gouvernance Démocratique en Centrafrique (OGDC) suscite débats et critiques pour sa position sur l’attaque rebelle à Ndah, dans la préfecture de la Vakaga, au nord-est de la République centrafricaine.
Le communiqué de presse n° 004/OGDC/CN-24, publié par l’Observatoire pour la gouvernance démocratique en République centrafricaine (OGDC) le 11 mars 2024, fait écho à l’attaque rebelle contre la position de l’armée nationale à Ndah, dans la préfecture de la Vakaga, le 9 mars dernier. Dans son communiqué, l’OGDC condamne fermement l’attaque injustifiée et exprime sa solidarité avec les victimes, tout en critiquant le haut commandement des FACA.
Le communiqué dénonce l’attaque des rebelles comme injustifiée et souligne la nécessité pour le peuple centrafricain de ne pas tolérer la prise du pouvoir par les armes. L’OGDC salue également la contre-attaque robuste des soldats FACA tout en regrettant la perte de cinq soldats et d’un blessé. Cependant, l’organisation souligne les lacunes du système de renseignement et du déploiement des troupes, appelant à une révision de la stratégie de défense nationale.
En réponse au Communiqué publié par l’OGDC, des réactions contrastées ont émergé, remettant en question la position de l’OGDC et soulevant des questions sur la situation politique actuelle en République centrafricaine.
Certains observateurs centrafricains critiquent la naïveté de la déclaration de l’OGDC, soulignant la relation étroite entre la politique et la guerre, et affirmant que l’utilisation de la force est parfois inévitable pour rétablir l’équilibre politique. Ils soulignent que la situation actuelle en République centrafricaine, marquée par une impasse politique, nécessite une action militaire pour ouvrir la voie au dialogue politique.
D’autres contestent la terminologie utilisée par l’OGDC pour décrire les assaillants, qualifiés de « bandits » et de « barbares », arguant que de telles expressions renforcent la polarisation du débat et adoptent le même langage que le gouvernement en place.
Certains vont jusqu’à remettre en cause la légitimité du régime de Touadéra, pointant du doigt les irrégularités électorales et le caractère illégal de son accession au pouvoir ainsi que de son maintien. Ils appellent l’OGDC à dénoncer ces faits et à soutenir activement les actions visant à restaurer la légitimité démocratique en République centrafricaine plutôt que de s’embourber dans des déclarations inutiles.
En réponse à ces critiques, l’OGDC est appelé à clarifier sa position sur la légitimité du régime actuel et à reconsidérer son approche de la crise politique en République centrafricaine.
Il y’a lieu de rappeler que la déclaration de l’OGDC sur l’attaque des rebelles à Ndah a suscité des débats et des critiques, mettant en évidence les questions complexes et les opinions divergentes entourant la situation politique en République centrafricaine.
La controverse autour de cette déclaration soulève des questions cruciales sur la légitimité politique de la République centrafricaine et sur l’avenir du pays.
Par Alain Nzilo
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