Pierre-Fourier  Maïdji:  le Calvaire des Élèves Sans Enseignants au lycée de Bozoum

Publié le 16 juin 2024 , 5:00
Mis à jour le: 16 juin 2024 5:02 pm

Pierre-Fourier  Maïdji:  le Calvaire des Élèves Sans Enseignants au lycée de Bozoum

 

Biendenue à Bozoum
Pancarte de bienvenue à Bozoum, capitale provinciale de l’Ouham-Pendé.

 

 

Pierre-Fourier  Maïdji, proviseur du lycée de Bozoum, dénonce une situation éducative alarmante. Avec seulement trois enseignants titulaires au départ, l’école souffre d’un manque criant de ressources. L’intervention de l’inspecteur du travail a permis de pallier partiellement ces déficits, mais les défis restent immenses.

 

Bangui, 17  juin 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

À Bozoum, dans la préfecture de L’Ouham-Pendé, la situation des écoles est un véritable casse-tête. Les élèves se battent contre des conditions désastreuses : manque de professeurs, absence de tables-bancs, et inexistence de matériel didactique. Pierre-Fourier  Maïdji explique que l’école a débuté l’année scolaire avec seulement trois professeurs titulaires.

« Nous avons dû faire appel à l’inspecteur du travail pour obtenir du soutien, mais cela reste insuffisant », déclare-t-il.

 

Le problème ne s’arrête pas là. En raison de la proximité des chantiers miniers, beaucoup d’élèves préfèrent travailler plutôt que d’assister régulièrement aux cours.

« Cette situation crée une instabilité dans la fréquentation scolaire. Les élèves sont plus attirés par les mines que par les études », ajoute le proviseur.

 

Le manque de ressources est une réalité cruelle pour les enseignants.

« Nous n’avons pas de bibliothèque. Chaque enseignant doit constituer ses propres documents pour préparer les cours. Cela complique énormément notre travail et pénalise les élèves, surtout ceux en préparation d’examen », souligne Pierre-Fourier.

 

La scolarisation des filles est également alarmante. « Beaucoup de filles abandonnent l’école parce qu’elles tombent enceintes très jeunes. L’effectif des filles est en chute libre, ce qui compromet gravement leur avenir », explique-t-il.

 

Les partenaires éducatifs ont contribué à la construction de bâtiments, mais ceux-ci restent inachevés et non équipés. « Nous avons désespérément besoin de tables-bancs et de matériels didactiques. Sans ces éléments de base, il est impossible de fournir une éducation de qualité », plaide le proviseur.

 

Malgré les efforts déployés, les problèmes persistent et s’amplifient. La disparité entre les différentes régions du pays dans l’organisation des cycles scolaires n’aide en rien. Tandis qu’à Bangui le régime trimestriel est la norme, à Bozoum, on adopte un régime semestriel par nécessité.

 

Le proviseur appelle à une action urgente des autorités et des partenaires de l’éducation. « Nous faisons de notre mieux, mais nous avons besoin d’un soutien significatif pour garantir l’avenir de nos élèves. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités et les partenaires doivent renforcer leur appui », conclut Pierre-Fourier.

 

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