Peuples autochtones : une hypocrisie institutionnelle qui perdure

0
40

Peuples autochtones : une hypocrisie institutionnelle qui perdure

 

Peuples autochtones : une hypocrisie institutionnelle qui perdure
des pygmées AKA incorporés dans l’armée nationale par les mercenaires russes du groupe Wagner

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 En Centrafrique, les autochtones croupissent dans l’oubli pendant que l’État parade avec des ateliers bidon. Les droits ? Une comédie . L’hypocrisie règne, et rien ne change jamais.

 

En effet, les beaux discours sur les droits des peuples autochtones ne trompent plus personne. L’atelier de renforcement des capacités organisé par l’association I londo a wé, financé par l’Union européenne, vient de s’achever avec la remise de certificats aux participants. Une belle cérémonie, des paroles pleines d’espoir, et puis quoi ? Rien. Absolument rien de concret pour ces populations reléguées au rang de citoyens de seconde zone, omise par un État et une société qui se gargarisent de principes qu’ils piétinent allègrement.

 

Les témoignages recueillis lors de cet atelier, comme celui d’Alain-Serge Gignimal ou de la “reine d’Inkert-Indie”, ne font que confirmer une vérité: les autochtones, ces “peuples sans histoire” comme on les a longtemps qualifiés, restent des parias dans leur propre pays. On parle de droits égaux, mais dans les faits, ils subissent un esclavagisme moderne déguisé. Exploités, battus, payés une misère pour des tâches harassantes, ils sont les victimes silencieuses d’une population centrafricaine qui ferme les yeux et d’un gouvernement qui préfère les belles vitrines aux actions courageuses.

 

“So baminga ti mbi là. Lo fa na mbi yaka mbi payer lo “ : ces termes en sango, évoqués par la reine d’Inkert-Indie, résonnent comme une accusation claire contre une société qui perpétue des pratiques dignes d’un autre âge.

 

Et que dire de cet atelier soi-disant salvateur ? Une goutte d’eau dans un océan d’indifférence. Apprendre aux défenseurs des droits humains que les autochtones ont “les mêmes droits que les autres” est une farce quand, dans la réalité, ces droits sont bafoués à chaque instant. La loi existe, paraît-il, depuis des années. Mais où est-elle appliquée ? Qui la fait respecter ? Certainement pas un gouvernement plus préoccupé par les signatures d’accords juteux avec les Émirats arabes unis que par la dignité de ses propres citoyens. Les recommandations des participants :  “respecter ces peuples”, “reconnaître leurs droits”,  sonnent comme des vœux pieux lancés dans le vide, condamnés à être engloutis par l’hypocrisie institutionnelle qui gangrène le pays.

 

Pendant ce temps, les autochtones continuent de vivre dans les forêts et les savanes, loin des projecteurs, loin des promesses creuses de Bangui. L’Union européenne peut bien financer autant d’ateliers qu’elle veut, et l’association I londo a wé peut multiplier les certificats : tant que les mentalités ne changeront pas, tant que les élites continueront de fermer les yeux sur cette injustice criante, ces initiatives ne seront que des pansements sur une plaie béante. La Centrafrique se vante de progrès, mais elle bâtit son avenir sur le dos de ceux qu’elle refuse de voir. Une hypocrisie institutionnelle qui ne date pas d’hier, et qui, hélas, a encore de beaux jours devant elle.

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC