vendredi, décembre 27, 2024
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Ozaguin  frappe fort : un morceau musical qui fait pleurer les centrafricains , même les vieillards

Ozaguin  frappe fort : un morceau musical qui fait pleurer les centrafricains , même les vieillards

 

Ozaguin frappe fort : un morceau musical qui fait pleurer les centrafricains , même les vieillards
L’artiste centrafricain Ozaguin. CopyrightDR

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Un vent de révolte souffle sur Bangui. Dans les rues, dans les bars, dans les maisons, une chanson tourne en boucle sur tous les téléphones. C’est le nouveau titre d’Ozaguin qui met le pays en ébullition. Les paroles, mêlant sango et français, touchent au cœur une population à bout de souffle.

 

Le texte frappe par sa brutale sincérité. “Tout le monde vit dans la peur”, chante Ozaguin, décrivant une société muselée où la critique est devenue un crime. “Si tu vois quelque chose de mal, tu ne dois pas parler. Si tu critiques, on t’arrête, on te jette en prison”. Ces paroles résonnent comme un écho sinistre dans un pays où la liberté d’expression s’éteint peu à peu.

 

L’artiste pointe du doigt la braderie des ressources nationales. Les mines ? Vendues aux Chinois, aux rwandais  et aux Russes. Les forêts ? Cédées aux plus offrants. Pendant ce temps, le peuple centrafricain regarde, impuissant, ses richesses partir à l’étranger sans en voir la couleur des retombées.

 

“Ils nous promettent le changement”, chante Ozaguin avec amertume. Mais les routes restent des pistes défoncées. Les écoles ? Des ruines où s’entassent les enfants. Les hôpitaux dégagent des odeurs pestilentielles, abandonnés à leur sort. L’aéroport de Bangui, cette porte d’entrée du pays, fait honte à toute une nation. Le port de Mongoumba, fierté de l’époque Bokassa, n’est plus qu’un souvenir délabré.

 

Le paradoxe est cruel. Les dirigeants sillonnent le monde, admirent les gratte-ciel des capitales étrangères, s’extasient devant le développement des autres. Mais de retour au pays, rien ne change. La Centrafrique semble figée dans un autre siècle, comme si le temps s’était arrêté aux années 1800.

 

L’argent ? Il coule à flots dans les poches des puissants. “Ils construisent leurs villas pendant que le pays s’écroule“, dénonce l’artiste. Mais sa chanson porte aussi une prophétie : “Un jour, ils rendront des comptes. Un jour, la justice parlera“. Les voleurs d’aujourd’hui seront les prisonniers de demain.

 

Le sort des soldats morts pour la patrie n’échappe pas à son regard. Leurs familles attendent toujours les indemnités promises. Les orphelins grandissent dans la misère pendant que les salaires de leurs pères disparus s’évaporent mystérieusement. Une tragédie dans la tragédie.

 

La chanson résonne comme un testament. Celui d’un pays riche devenu mendiant, d’un peuple fier réduit au silence, d’une nation jadis prometteuse transformée en terrain de jeu pour prédateurs internationaux. Les paroles d’Ozaguin peignent le portrait d’une Centrafrique malade de ses dirigeants.

 

À Bangui, chaque note de cette chanson fait écho aux souffrances quotidiennes. Dans les quartiers populaires, on hoche la tête en écoutant. Certains pleurent. D’autres serrent les poings. Les mots d’Ozaguin touchent juste, trop juste. Ils racontent l’histoire d’un pays vendu par morceaux, d’un peuple trahi par ses élites.

 

L’artiste prend des risques énormes. Dans ce pays où la vérité est devenue un crime, sa chanson est un acte de bravoure. Mais il porte la voix de millions de Centrafricains réduits au silence. Son courage fait écho à leur désespoir.

 

Cette chanson restera comme le témoignage d’une époque sombre. Celle où la Centrafrique, ce joyau d’Afrique, fut pillée, bradée, sacrifiée sur l’autel des intérêts personnels. Un pays où la peur est devenue reine et la misère une compagne quotidienne.

 

Ozaguin ne fait pas que chanter. Il hurle la douleur d’un peuple. Il peint le portrait d’une nation à genoux, étranglée par la corruption, écrasée par l’incompétence, abandonnée par ceux qui devaient la protéger. Sa chanson est plus qu’une chanson. C’est le cri d’alarme d’un pays qui se meurt.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

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