Le procès d’Omar el-Béchir doit s’ouvrir ce 17 août. Ce jour sera aussi marqué par la signature d’un accord entre les chefs de la contestation et les militaires, ouvrant une période de transition vers un pouvoir civil.
L’histoire de la chute d’Omar el-Béchir avait commencé par un mouvement protestataire fin 2018, en réaction à l’origine contre une augmentation du prix du pain. Ce mouvement visera ensuite directement le président soudanais. Les manifestants obtiennent alors le soutien de l’armée. Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans au Soudan, est finalement destitué par les militaires. L’ancien président se retrouve placé en détention par les militaires dans l’attente de son jugement. Omar el-Béchir fait aussi l’objet de deux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale pour génocide et crime contre l’humanité.
Son procès s’ouvre donc ce samedi, après avoir déjà été reporté pour des raisons de sécurité. Après de longues négociations entre les militaires et les meneurs de la contestation, un accord doit être signé le même jour, ouvrant une période de transition de trois ans environ vers un pouvoir civil.
Nous avons demandé à Ahmed Elzobier, chercheur spécialisé sur le Soudan pour Amnesty international, quels étaient les enjeux de ce procès.
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