Obo : Quand les mercenaires russes chassent les déplacés, occupent église et hôpital et commettent des exactions sur les civils

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Obo : Quand les mercenaires russes chassent les déplacés, occupent église et hôpital et commettent des exactions sur les civils

 

Obo : Quand les mercenaires russes chassent les déplacés, occupent église et hôpital et commettent des exactions sur les civils
La ville de Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou. CopyrightMinusca

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À Obo, les mercenaires russes du groupe Wagner sèment la terreur, chassant les déplacés, occupant église et hôpital, et multipliant les exactions contre une population désemparée.

 

En effet, dans la ville d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République Centrafricaine, une vague de panique s’est emparée des habitants. Depuis plusieurs jours, des mercenaires russes, identifiés comme appartenant au groupe Wagner, multiplient les actes d’intimidation, semant la peur au sein de la population. Leur arrivée, signalée à nouveau mardi dernier, a bouleversé la vie quotidienne dans cette localité déjà troublée.

 

Selon des témoignages recueillis par la rédaction du CNC, les mercenaires ont fait irruption dans l’église CEC, connue sous le nom de AIM, située près de l’aérodrome privé des missionnaires à Obo. Sans ménagement, ils ont forcé les portes de ce lieu de culte, vidé une partie de son contenu et se sont installés à l’intérieur. Cette profanation a choqué les habitants, pour qui l’église représente un refuge spirituel et un lieu de rassemblement.

 

Le même scénario s’est répété à l’hôpital de Obo, où les mercenaires ont pris position. Certains patients ont été chassés des lieux, laissant l’établissement médical en grande partie déserté. Ces agissements ont provoqué un exode massif des personnes qui trouvaient refuge dans ces deux lieux emblématiques de la ville. Les habitants, terrifiés, fuient désormais vers des destinations incertaines, craignant pour leur sécurité.

 

La présence des mercenaires russes alimente un climat de terreur à Obo. Dans la nuit de mardi à mercredi 14 mai, deux d’entre eux ont été aperçus sillonnant les rues à pied, se dirigeant vers le quartier des catholiques. Alerté par un policier, le préfet est intervenu en urgence. Dans un geste de conciliation, il a multiplié les excuses auprès des mercenaires avant de les raccompagner à leur base dans son véhicule. Cet incident explique le niveau d’alerte qui prévaut dans la ville, où chaque mouvement des mercenaires est perçu comme une menace potentielle.

 

Les habitants rapportent également que ces hommes armés commettent de nombreuses exactions. Pillages, intimidations et comportements agressifs sont devenus monnaie courante, plongeant la population dans un état de stress permanent. « On ne sait plus où aller, ni quoi faire », confie un résident, reflétant le désarroi général.

 

Pire encore, les mercenaires ont lancé un ultimatum clair : toute personne restée cachée dans la brousse sera considérée comme un rebelle et risque d’être tuée. Ils exigent que les habitants sortent de leurs cachettes pour revenir en ville, sous peine de représailles. Cette injonction, relayée publiquement, a accentué la psychose parmi les habitants, qui se sentent pris au piège. Beaucoup hésitent à obéir, craignant des violences, mais savent que rester dans la brousse les expose à un danger tout aussi grand.

 

Face à cette situation, les autorités locales semblent dépassées. L’intervention du préfet, bien que rapide, montre les limites de leur pouvoir face à des mercenaires qui agissent en toute impunité. La population, quant à elle, se sent abandonnée. Les lieux autrefois considérés comme des sanctuaires – l’église, l’hôpital – sont désormais occupés, et la liberté de mouvement des habitants est fortement restreinte.

 

À Obo, la peur a remplacé l’espoir. Les habitants, livrés à eux-mêmes, vivent au rythme des intimidations, dans une atmosphère où chaque jour apporte son lot de tensions et d’incertitudes….

 

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