‘Notre maison s’appelle Centrafrique, son propriétaire est le peuple’ : le BRDC passe à l’offensive

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‘Notre maison s’appelle Centrafrique, son propriétaire est le peuple’ : le BRDC passe à l’offensive

 

'Notre maison s'appelle Centrafrique, son propriétaire est le peuple' : le BRDC passe à l’offensive
Les leaders du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution lors de leur premier meeting sur le terrain de football de l’UCATEX , samedi 27 août 2022 . CopyrightCNC

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 La métaphore de l’opposition démocratique centrafricaine raisonne désormais dans tous les coins de la capitale centrafricaine Bangui. “Vous êtes dans la maison de quelqu’un, vous dites qu’à partir de maintenant je reste dans ta maison, je ne paie rien et puis je vais mourir dans la maison. Ce n’est pas normal”, lance Crépin Mboli-Goumba, dans une analogie cinglante visant la volonté de maintien au pouvoir du président Touadéra.

 

Le coordonnateur du BRDC enfonce le clou : “Le propriétaire de la maison s’appelle le peuple centrafricain. C’est la maison des journalistes aussi, de tous les Centrafricains, c’est la maison de tout le monde”. Une image qui résonne particulièrement dans un pays où la question du bail présidentiel fait souvent débat.

 

“Pourquoi pensez-vous qu’il devrait être plus propriétaire que vous, co-propriétaires de la maison ?”, interroge Mboli-Goumba, s’adressant directement aux journalistes présents. “C’est à vous aussi cette maison, à vous. C’est un combat commun pour sauver notre maison, l’embellir et la laisser à nos enfants”.

 

La métaphore prend une dimension intergénérationnelle. “Il y a un continuum qui doit exister entre nous et ceux qui vont venir demain”, souligne Martin Ziguélé. “On n’aura même pas le courage de libérer la maison et de refaire la peinture, même de l’embellir avant de la transmettre à nos enfants“.

 

L’opposition dénonce un “locataire” qui refuse de respecter les règles. “On a donné à un locataire qui a dit ‘non, à partir d’aujourd’hui c’est ma maison’, alors qu’il ne l’a même pas construite”, s’indigne maître Nicolas Tiangaye, rappelant que “la propriété de cette maison appartient à nous tous”.

 

“Il s’agit d’un bail”, martèle Mboli-Goumba. “Il n’y a pas de bail indéfini“. Une référence directe aux velléités de troisième mandat prêtées au président Touadéra. L’opposition promet de “dévoiler progressivement sa stratégie” pour faire respecter les droits du “propriétaire légitime” : le peuple centrafricain.

 

Cette métaphore de la maison, simple mais puissante, s’inscrit dans une tradition centrafricaine où les enseignements politiques passent souvent par des images tirées du quotidien. Une façon de rappeler que la démocratie, comme une maison, nécessite entretien et respect des règles de vie commune.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

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