Au moins cinq soldats nigérians ont été tués dans une embuscade tendue par la branche de Boko Haram affiliée au groupe Etat islamique et plusieurs sont toujours portés disparus, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.
Des combattants de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont ouvert le feu sur un convoi civil protégé par des militaires, dans le district de Damboa, dans l’Etat du Borno (nord-est du Nigeria), tuant cinq soldats.
“Nous avons perdu cinq hommes dans l’embuscade, deux ont été blessés et plusieurs sont toujours portés disparus”, a rapporté à l’AFP un officier nigérian sous couvert de l’anonymat. “Les +terroristes+ ont saisi deux véhicules militaires dans l’attaque”.
Le convoi escortait des habitants du village de Sabon Garin dans une douzaine de véhicules pour les emmener dans un camp de déplacés dans la ville de Damboa, a expliqué un milicien qui combat aux côtés de l’armée.
Les attaques se sont accélérées ces dernières semaines dans cette région, à 130 kilomètres de la capitale du Borno, Maiduguri, et l’évacuation du village avait commencé jeudi.
“Alors qu’ils approchaient du village de Bungiri, l’ISWAP a lancé une embuscade sur le convoi”, rapporte de son côté cette même source. Tous les civils se sont enfuis et cinq soldats ont été tués. “Un certain nombre de soldats ont disparu, mais on ne sait pas s’ils ont été tués ou s’ils ont été faits prisonniers”.
Le mois dernier, les djihadistes ont mené un raid contre la base militaire de Mararrabar Kimba, à seulement trois kilomètres de là, faisant cinq morts. 30 soldats sont toujours portés disparus.
Lundi, des combattants de l’ISWAP ont attaqué la base de Gubio, à 80 kilomètres de Maiduguri, faisant au moins 3 morts. Mais le groupe, qui a revendiqué l’attaque, a affirmé en avoir tué vingt.
Dans une vidéo diffusée cette semaine, on peut voir plusieurs soldats prisonniers tués par des hommes cagoulés de l’ISWAP.
L’insurrection, lancée il y a une dizaine d’année, et sa répression souvent aveugle par l’armée, a tué plus de 27.000 Nigérians, et 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
AFP/VOA