Massacres des Peuls à Bozoum : la CPC dénonce les tueries par les milices du pouvoir

0
23

Massacres des Peuls à Bozoum : la CPC dénonce les tueries par les milices du pouvoir

 

Massacres des Peuls à Bozoum : la CPC dénonce les tueries par les milices du pouvoir

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans un communiqué de presse daté du 22 février 2025, la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) alerte sur les tueries massives qui ont frappé la sous-préfecture de Bozoum, en République centrafricaine. Signé sous le N° 04/CPC/CG/SG/PP.2025 à Kamba-Kota par Jean Pierre Zanguende Goyamba, porte-parole politique pour le coordonnateur général, le document dénonce avec force les « agressions meurtrières » contre les éleveurs peuls dans les campements du village de Boforo, à 45 km de Bozoum.

 

Ces exactions, selon le communiqué, commises les 15 et 17 février 2025, sont le fait de miliciens armés affiliés au parti au pouvoir, le MCU (Mouvement Cœurs Unis) du président Faustin-Archange Touadéra.

 

Un braquage suivi d’une vengeance sanglante

 

D’après le communiqué de la CPC, tout a commencé le 14 février 2025 par un braquage sur l’axe Baoro-Bouar, commis par « deux éléments incontrôlés de l’ex-combattant Michel Bélo qui a adhéré au processus de désarmement ». Lors de cette attaque, « le conducteur de la moto était décédé », et les braqueurs ont emporté « une moto, une quantité d’or brut et une somme d’argent ». Le chef du village de Boforo, Blaise, militant du MCU, apprend l’identité des coupables et les convoque chez lui sous prétexte d’une médiation. Mais à leur arrivée, « quand les deux auteurs du meurtre étaient arrivés chez le chef du village, soudain, des coups de feu d’armes se font entendre. Les deux accusés sont touchés mortellement. Un de leur camarade qui les accompagnait était blessé par balles et été évacué à l’hôpital de Bozoum », rapporte le communiqué.

 

Ce double meurtre déclenche une escalation brutale. Blaise mobilise les miliciens des villages voisins – Beltoum, Bomboro, Yao et Bogali – pour attaquer les populations peules, connues pour leur cheptel bovin comptant « en milliers ». Les 15 et 17 février 2025, ces communautés subissent une tuerie massive : « Hommes, femmes et enfants de tous âges, ont été massacrés. Le bilan fait état d’une soixantaine de morts et plusieurs blessés ». Une femme échappe de justesse à la mort en fuyant dans la brousse avec ses deux enfants, l’un attaché au dos, l’autre dans ses bras. Pour cacher cette atrocité, « le chef du village de Boforo, monsieur Blaise a demandé à son frère cadet du nom Dabaré et certains miliciens d’inhumer rapidement dans une fosse commune, les corps qui jonchaient au sol ».

 

Des responsables au sommet de l’État

 

La CPC désigne clairement les coupables. La préfète de l’Ouham-Pendé, Geneviève Chour Gbadin, coordinatrice du MCU dans la région, tient une réunion après les massacres avec ces « miliciens criminels » et leur déclare que « la responsabilité de la sécurité de leur zone géographique leur incombe ». Elle fournit à ces milices des « armes automatiques, fusils de fabrication artisanale et munitions de guerre et de chasse ». Deux parlementaires, l’un de Nana-Mambéré (Bouar 4) et l’autre de Lim-Pendé (Koui), jouent un rôle actif comme « manipulateurs ou catalyseurs des agressions meurtrières » dans le nord-ouest du pays.

 

La CPC va plus loin et affirme que ces tueries s’inscrivent dans un plan plus large : « Eu égard à tout ce qui précède, la Coordination Générale de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) s’interroge si c’est la mise en œuvre du projet génocidaire prôné par Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du président Touadéra ? » Pour la CPC, il ne s’agit pas d’une hypothèse, mais d’une piste sérieuse, appuyée par les faits.

 

Une condamnation ferme et un appel à la justice

 

La CPC ne laisse place à aucun compromis : « La Coordination Générale de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) par la voix de son Porte Parole Politique, condamne avec vigueur ces agressions meurtrières sur les vulnérables populations peules au niveau des campements où plusieurs morts et blessés ont été enregistrés et demande qu’une enquête internationale soit menée afin d’établir les responsabilités ». Ces exactions exigent une réponse urgente de la communauté internationale.

 

Les faits sont là, vérifiés et incontestables. Le gouvernement de Touadéra, par son inaction et la complicité de figures comme la préfète Geneviève Chour Gbadin, porte la marque infâme de ces massacres. Armer des milices pour tuer des civils au lieu de garantir leur sécurité : voilà la réalité d’un régime qui a perdu toute légitimité. Les fosses communes de Boforo sont un cri que nul ne peut ignorer.

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC