Martin Ziguélé a expliqué que “la réalité est autre: le Sahara était, reste et demeurera marocain” et “le Royaume [est] un Etat souverain qui jouit de sa pleine intégrité territoriale même avant cette colonisation”.
“Lorsque vous avez une connaissance précise de l’histoire du Sahara marocain, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’un conflit inutile et superfétatoire”, a expliqué Martin Ziguélé dans une déclaration à la MAP, dans le contexte d’un séminaire organisé vendredi dernier, 22 octobre 2021, par le Cabinet d’affaires publiques BM Partners à Kinshasa, sous le thème générique de “l’Union africaine à l’aune de la question du Sahara: comment passer d’une dynamique d’échec à une solution définitive servant l’unité africaine”. Pour l’ancien Premier ministre centrafricain, “ce différend ne devrait pas exister” et ne permet pas aux Africains d’avancer.
Martin Ziguélé a aussi rappelé que feu Sa Majesté Mohammed V était à la base de la création d’une “Unité africaine”, et a souligné la nécessité que la jeunesse d’aujourd’hui et de demain en soit parfaitement consciente.
L’ancien responsable centrafricain a fait valoir l’argument selon lequel l’expulsion de la pseudo-“rasd”, compte tenu de la convergence de cette décision avec la nécessité de réengager l’Union africaine (UA) dans ce soutien actif, crédible et impartial à l’ONU, ne devait pas être considéré comme un objectif tabou ou inatteignable. Cet argument devrait plutôt s’inscrire dans une dynamique où prévalent réalisme et pragmatisme pour mettre fin aux divisions superflues. “On ne peut pas à la fois aller vers la construction de l’Afrique et en même temps disséquer les Etats”, a-t-il très simplement expliqué.
Martin Ziguélé a aussi tenu à saluer les actions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a choisi de s’intéresser à l’Afrique “au moment où tout le monde disait que le Continent était perdu”, et a expliqué qu’au-delà des mots et des discours, ce qui a retenu l’attention de tous les pays africains, c’est le caractère concret de la coopération entre le Maroc et ses frères du continent, dans tous les domaines.
S’agissant des perspectives de coopération Sud-Sud, l’ancien Premier ministre centrafricain a appelé les pays à échanger davantage avec le Maroc, pour maintes raisons, dont sa richesse en matière de ressources humaines, et a étayé ses propos par des souvenirs de son premier stage professionnel, effectué dans le Royaume.-
Ce séminaire, qui a pris la forme d’une discussion ouverte, a réuni une soixantaine de participants et une trentaine d’intervenants de cinq pays de la sous-région: l’Angola, le Cameroun, le Gabon, la RDC et la Zambie.
Parmi les intervenants figuraient des personnalités politiques, des experts et universitaires, des économistes et représentants du secteur privé, des membres de think tanks et d’éminents membres de la société civile, qui ont mené un exercice intellectuel stimulant, construit sur une approche inédite, celle du pragmatisme, de la sérénité, de la scientificité et de la recherche de solutions concrètes à un différend régional qui continue de miner la stabilité, la paix et la sécurité de l’Afrique, ainsi que son intégration économique, sous-régionale et continentale.
Par le360