Mambéré-Kadéi : la transhumance, un défi à relever pour la Haute-Batouri
Dans la préfecture de la Mambéré-Kadéï, la commune de Haute-Batouri tente de gérer au mieux le passage des troupeaux transhumants. René Yele Zaolo, secrétaire général adjoint du comité de suivi de la transhumance, nous éclaire sur les enjeux et les solutions mises en place.
Bangui, 11 septembre 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
“La transhumance est gérée selon un calendrier précis. Dès le mois d’octobre, les troupeaux empruntent une voie qui traverse notre commune, depuis l’Ombella-M’Poko jusqu’à la zone d’Amada-Gaza”, explique M. Yele Zaolo. Les éleveurs quittent le Tchad, passent par Bossangoa et l’Ombella-M’Poko avant d’entrer dans la Haute-Batouri.
Pour éviter les conflits avec les agriculteurs, des précautions sont prises : “Nous invitons les vétérinaires et suivons le passage des troupeaux. Une zone est désignée pour leur installation temporaire”. La commune dispose en effet de bons pâturages, mais n’est pas une zone d’élevage à proprement parler. “C’est une ligne de transhumance avec des portions pour accueillir les passants fatigués”, précise notre interlocuteur.
Le comité de suivi joue un rôle clé dans la prévention des conflits. “Notre rôle principal est d’intervenir là où passent les convoyeurs et les bœufs pour qu’il n’y ait pas de dégâts chez les agriculteurs”, souligne M. Yele Zaolo. Une stratégie qui porte ses fruits puisque la commune n’a pas connu de heurts majeurs récemment.
La clé : la communication et l’anticipation. “Avant la saison, nous organisons des réunions avec les éleveurs sédentaires. Quand les transhumants arrivent, nous allons à leur rencontre pour fixer les dates de passage”, détaille le responsable. Une zone tampon de 10 km est établie entre les zones agricoles et les couloirs de transhumance.
Malgré ces efforts, des défis demeurent. “Certains convoyeurs ne respectent pas les accords conclus, ce qui peut générer des conflits nécessitant parfois l’intervention de la justice”, déplore M. Yele Zaolo. Le manque de moyens du comité complique également sa tâche.
Néanmoins, l’esprit de dialogue prévaut. “Nous sommes tous de la même famille, musulmans et chrétiens unis pour le développement de notre pays”, affirme avec conviction le secrétaire général adjoint. Un état d’esprit qui, espérons-le, continuera de favoriser une cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs dans la région.
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