Maladies tropicales négligées : Une lutte fantôme qui fait encore des victimes dans le pays de Boganda
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Pendant que l’Organisation mondiale de la Santé et les autorités centrafricaines multiplient les réunions à Bangui, la capitale, les Maladies tropicales négligées , notamment la lèpre, le trachome et le ver de Guinée continuent de ravager nos villages. Des médicaments qui n’arrivent jamais à destination, des populations abandonnées à leur sort, une distribution chaotique. Des témoignages recueillis révèlent l’ampleur d’un scandale sanitaire qui perdure dans l’indifférence totale.
En effet, des cartons de médicaments contre les Maladies tropicales négligées qui pourrissent dans des dépôts, des malades qui agonisent dans les villages, un ministère de santé qui se gargarise de réunions dans les hôtels climatisés de Bangui. Le trachome, la lèpre et le ver de Guinée continuent leur ravage mortel pendant que les responsables sanitaires excellent dans l’art du baratin et des fausses promesses.
Une stratégie de façade face aux Maladies tropicales négligées
Dans les bureaux climatisés de la capitale Bangui, on parle de “nouvelles perspectives” et de “renforcement des efforts contre les Maladies tropicales négligées “. Pendant ce temps, dans nos provinces, la réalité est tout autre. Les malades attendent désespérément des traitements qui se perdent dans les détours d’une chaîne de distribution défaillante.
« Ils étaient encore là hier, ces grands experts en Maladies tropicales négligées, confortablement installés à Bangui dans leur bureau climatisé, dissertant sur la lutte contre les maladies tropicales. Pendant qu’ils s’échangeaient des sourires et des poignées de main, à quelques kilomètres de là, des enfants perdaient la vue à cause du trachome », s’acharne Michaël Bobérang, un médecin généraliste à Bangui.
La farce de la distribution des médicaments contre les Maladies tropicales négligées
“Nous envoyons les médicaments contre les Maladies tropicales négligées deux fois”, claironne fièrement Moumeni Yaro de l’ITI. Mais envoyer ne signifie pas soigner. Dans le l’Ouham-Pendé et la Ouaka, les populations attendent toujours. Ces fameux médicaments ? Personne ne sait où ils finissent. Évaporés, comme les espoirs des malades.
L’arnaque des “garanties de qualité”
La réalité est simple : entre les promesses de dons et l’arrivée effective des médicaments dans nos villages, un gouffre se creuse. Les “garanties de qualité” dont on nous rebat les oreilles ne servent à rien quand les traitements contre ces Maladies tropicales négligées pourrissent dans des entrepôts ou disparaissent mystérieusement en cours de route.
« On nous bassine avec la “qualité garantie” des médicaments. Mais à quoi bon avoir des médicaments de qualité s’ils ne parviennent jamais jusqu’aux malades ? Dans nos villages, les lépreux continuent de se cacher, défigurés par une maladie qu’on sait pourtant soigner depuis des décennies », ajoute notre source à Bangui.
Les vraies victimes du système
Pendant que les responsables se festoient de statistiques et de protocoles, ce sont des vies qui sont en jeu face à ces Maladies tropicales négligées. La lèpre continue de défigurer, le trachome de rendre aveugle, le ver de Guinée de paralyser. Des maladies qu’on sait soigner, mais qu’on laisse prospérer par négligence et incompétence.
« Au moment où nos “experts” parlent de “perspectives” et de “renforcement des efforts”, la réalité est brutale dans nos villes de provinces. Non par manque de solutions, mais par l’incompétence crasse de ceux qui sont censés les distribuer », conclut notre Médecin.
Les “maladies tropicales négligées” portent bien leur nom. Négligées par un système qui préfère les réunions aux actions concrètes, négligées par des responsables qui confondent annonces et résultats, négligées par un État qui abandonne ses citoyens les plus vulnérables. Pendant que l’OMS “échange” à Bangui, nos populations continuent de souffrir en silence, victimes d’un système sanitaire à l’agonie.
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