Lycée de Fatima : Le Miroir des Dysfonctionnements administratifs des Lycées de Bangui
Le lycée de Fatima est un exemple flagrant des problèmes qui gangrènent les lycées de la capitale centrafricaine. Les défaillances administratives et organisationnelles observées dans cet établissement reflètent une crise plus large qui touche l’ensemble du système éducatif du pays.
Le proviseur du lycée de Fatima a admis, la semaine dernière, sur les antennes de la radio Ndékèluka de manière surprenante qu’à sa prise de fonction, il n’avait pas de liste des élèves fréquentant son établissement. Ce constat démontre le chaos administratif qui règne dans les écoles de la capitale et même au-delà. Comment un proviseur peut-il être laissé sans une liste officielle des élèves inscrits ? Cette défaillance l’a contraint à tâtonner, demandant aux élèves de lui fournir des reçus d’inscription émis par son prédécesseur. Cette réalité incite à s’interroger sur la gestion et la transmission des données dans les établissements scolaires.
Devant un tel désordre, de nombreux élèves se sont retrouvés omis des listes officielles. Plus de 200 élèves des classes de quatrième, troisième, seconde, primaire et terminale ont découvert qu’ils n’étaient pas inscrits.
Roland, un élève touché par cette omission, témoigne : « J’ai payé mon inscription avant Noël, mais lorsque je suis venu pour récupérer mon bulletin, on m’a dit que mon nom ne figurait pas sur la liste. J’ai montré mon reçu, mais rien n’a changé».
Felicia, une autre élève, partage une expérience similaire : « J’ai payé mon inscription depuis le début de l’année, mais on me dit que mon nom n’est pas sur la liste. Je demande au proviseur de rectifier cela».
Le proviseur, Claude-Bernard, se défend en affirmant que les élèves omis sont ceux qui n’ont pas présenté leurs reçus lors de l’élaboration de la liste. Cette justification ne fait qu’accentuer l’ampleur du problème : comment une administration scolaire peut-elle fonctionner efficacement sans une base de données solide et fiable ? Les lacunes dans la gestion administrative des écoles ont des conséquences directes sur l’avenir des élèves et, par extension, sur le développement du pays.
L’école, fondement de la formation des jeunes générations, est en crise. Lorsque les bases mêmes de l’éducation sont aussi fragiles, comment peut-on espérer un avenir stable et prospère pour la Centrafrique ? Le système éducatif doit être renforcé et réformé de toute urgence. Les problèmes administratifs, tels que ceux observés au lycée de Fatima, doivent être résolus pour garantir que chaque élève ait accès à une éducation de qualité et soit correctement enregistré et suivi tout au long de sa scolarité.
Les parents d’élèves, désespérés par cette situation, demandent avec insistance la rectification immédiate des listes.
« Nous organisons une assemblée générale des parents pour discuter de cette crise et trouver des solutions », déclare un parent d’élève.
Pour les élèves de cet établissement scolaire, il est plus qu’impératif que les autorités académiques prennent des mesures concrètes pour remédier à ces défaillances. L’inspection académique de Bangui, jusqu’ici silencieuse, doit intervenir de manière décisive pour assurer une gestion transparente et efficace des établissements scolaires.
Notons que le cas palpable du lycée de Fatima n’est pas isolé, mais représente une réalité bien plus vaste qui affecte l’ensemble des lycées de Bangui et du pays. La crise de gestion des écoles, si elle n’est pas rapidement adressée, continuera de compromettre l’avenir de milliers de jeunes centrafricains. Il est temps pour le gouvernement et les autorités éducatives de prendre des mesures sérieuses pour réformer le système et garantir à chaque élève le droit à une éducation sans faille administrative.
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