Ndjamena (Tchad) – 27 mars 2020 03:49
Ecoles et universités hermétiquement fermés, au Tchad, le 26 mars 2020. (VOA/André Kodmadjingar)
Au Tchad, après la fermeture des établissements d’enseignements, des bars et alimentations, les lieux de culte, le regroupement de plus de 50 personnes, les marchés sont fermés. Certains commerçants profitent pour faire la spéculation des prix des produits de première nécessité.
Le président Idriss Deby a mis en garde les commerçants qui augmentent de façon vertigineuse les prix des denrées alimentaires. “Cette pratique est inadmissible”, dit-il.
“J’instruis fermement les services compétents à l’effet de traquer et traduire en justice tous les commerçants qui s’adonnent à ce jeu. Les opération de surveillance de prix doivent s’intensifier sur toute l’étendue du territoire national pour mettre fin à cette pratique qui n’honore pas le secteur privé”, avertit le président Déby.
Face à la gravité de la situation, certains consommateurs affirment à VOA Afrique que “ça va être trop compliqué mais on est obligé d’admettre ces mesures de précaution pour notre santé”. Ils lancent un appel à toute la population de respecter ces mesures usuelles d’hygiène.
“C’est pour notre santé donc moi j’accepte, et quand ça va passer on va toujours ouvrir nos salons, les bars, les marchés et consorts”, a indiqué une tenancière de salon de coiffure.
Pour l’universitaire Sitack Yombatinan Béni, le gouvernement doit penser aux mesures d’accompagnement avant de s’en prendre aux commerçants qui font de la spéculation.
“Le gouvernement devrait plutôt mettre en place un plan de sauvetage”, déclare-t-il.
La lutte contre le covid-19 pénalise également les détenus préventifs qui attendent d’être jugés. Toutes les audiences publiques sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, sauf les audiences des flagrants délits.
Selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé, le Tchad comptabilise trois cas de coronavirus. Aucun décès n’a été enregistré dans le pays à ce jour.
Avec AFP/VOA