Des nombreuses ONG appellent à la protection des albinos
Mardi, en Afrique du sud, un homme a admis avoir tué une fille albinos de 13 ans dans l’espoir d’assurer le succès de son entreprise.
Le corps démembré et sans tête de la jeune fille avait été retrouvé en février 2018 dans la province du Mpumalanga.
La jeune albinos avait été enlevée par trois hommes à la demande d’un guérisseur traditionnel.
Lors du procès, l’un des meurtriers a expliqué que le guérisseur traditionnel, qu’il avait consulté à Pretoria, avait exigé le corps d’un albinos.
Ce rituel morbide avait pour but d’assurer le succès de son entreprise de location de tentes.
“Nous sommes censés porter chance et les parties de notre corps sont utilisées pour apporter de la chance et pour que les hommes politiques gagnent leur campagne” indique Nommassent Mazibuko, directrice de la société de l’albinisme en Afrique du Sud avant de préciser que ces crimes rituels ont “commencé en Tanzanie, les gens étaient tués et il n’y avait de poursuites”.
Selon les Nations Unies, plus de 80 albinos ont été tués en Tanzanie depuis 2000 et il y a eu au moins 18 meurtres au Malawi depuis 2014.
En Afrique du sud, il y a eu au moins 3 meurtres l’an dernier.
On assiste à une récente prise de conscience des gouvernements de la région.
L’an dernier, Amnesty international avait publié un rapport accablant sur la situation au Malawi.
Depuis lors, le meurtrier d’un enfant albinos a été condamné à la peine de mort, une première au Malawi qui témoigne d’une nouvelle forme de fermeté autour des crimes contre les albinos.
Au début de ce mois, Amnesty international a demandé aux gouvernements de la SADC d’adopter un plan régional de lutte contre les meurtres d’albinos.
La conférence régionale des évêques catholiques a aussi lancé un appel pour le lancement de programmes de sensibilisation contre la traitre rituel des albinos en Afrique australe.
©BBC Afrique