Le Président Touadéra pris en flagrant délit  de faux et usage de faux : des lois promulguées alors qu’il était à l’étranger

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Le Président Touadéra pris en flagrant délit  de faux et usage de faux : des lois promulguées alors qu’il était à l’étranger

 

Le président du Conseil constitutionnel, M. Jean-Pierre WABOUE accueillant le Président Touadéra de son retour de New York au États-Unis
Le président du Conseil constitutionnel, M. Jean-Pierre WABOUE accueillant le président de la République M. Faustin-Archange TOUADERA de son retour de New York au États-Unis. Photo la Renaissance

 

Rédigé le 15 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Le président Touadéra vient d’être pris en flagrant délit de faux et usage de faux. Deux lois dérogeant au code électoral et à la loi sur l’ANE portent la date du 26 septembre 2025, jour où le président se trouvait encore à l’étranger.

 

 

Les documents officiels publiés montrent que la loi n°25.011 portant dérogation au code électoral et la loi n°25.012 portant dérogation à la loi sur l’ANE ont été promulguées le 26 septembre 2025 à Bangui. Ces deux textes portent la signature du Président Touadéra  et la mention “Fait à Bangui, le 26 septembre 2025”.

 

Le problème est simple : le Président Touadéra  n’était pas à Bangui le 26 septembre 2025. Le président avait quitté le pays depuis plus de trois semaines pour une tournée internationale qui l’avait conduit à Dubaï, au Maroc, en Angleterre, puis aux États-Unis pour participer aux travaux du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il n’est rentré à Bangui que plusieurs jours après cette date.

 

Cette anti-datation constitue un faux en écriture publique. Un président ne peut pas légalement promulguer une loi depuis l’étranger en la datant d’un jour où il se trouvait physiquement dans le pays. La promulgation d’une loi est un acte juridique solennel qui nécessite la présence physique du chef de l’État sur le territoire national.

 

Cette manipulation des dates répond à une logique précise. Le Président Touadéra  a convoqué le corps électoral le 29 septembre par décret. Mais cette convocation posait un problème juridique : elle intervenait avant la promulgation des lois dérogatoires au code électoral qui modifiaient les règles du scrutin.

 

En anti-datant ces lois au 26 septembre, soit trois jours avant la convocation du corps électoral, le régime tente de donner une apparence de légalité à un processus fondamentalement irrégulier. Cette manipulation vise à faire croire que tout a été fait dans l’ordre : d’abord les lois dérogatoires, ensuite la convocation électorale.

 

Ces deux lois modifient substantiellement les règles électorales. La loi n°25.011 change plusieurs dispositions du code électoral : augmentation du nombre d’assesseurs dans les bureaux de vote, réduction du nombre d’électeurs par isoloir, prolongation de la durée du scrutin jusqu’à 18 heures, modification des délais de publication des résultats.

 

La loi n°25.012 permet à l’ANE de recevoir l’aide d’“experts indépendants” mis à disposition par des entités extérieures. Cette disposition ouvre la porte à l’infiltration de l’ANE par des personnes désignées par le pouvoir sous couvert d’expertise technique.

 

Ces modifications interviennent à trois mois du scrutin, en violation du principe de stabilité des règles électorales. Mais le plus grave reste cette anti-datation qui transforme le président Touadera en faussaire.

 

Cette affaire témoigne du niveau d’anarchie institutionnelle atteint par le régime. Les lois sont promulguées à des dates fictives, les décrets violent la Constitution, les institutions fonctionnent hors de tout cadre légal. Nous ne sommes plus dans un État de droit mais dans un système où le président fabrique la réalité juridique selon ses besoins.

 

La question se pose maintenant : ces lois anti-datées sont-elles juridiquement valables ? Un texte promulgué fictivement un jour où le chef de l’État se trouvait à l’étranger peut-il avoir force de loi ? La réponse juridique devrait être négative. Mais en République centrafricaine de 2025, le droit ne compte plus.

 

Cette manipulation grossière des dates confirme que le régime du Président Touadéra fonctionne désormais en dehors de toute légalité. Le président Touadera signe des lois à des dates où il n’était pas dans le pays, convoque le corps électoral avant d’avoir promulgué les textes nécessaires, puis anti-date ces textes pour tenter de régulariser rétroactivement ses violations.

 

Ce faux et usage de faux constituerait normalement un crime passible de poursuites pénales. Mais qui poursuivra le président Touadera pour avoir falsifié des documents officiels ? Le procureur qui reçoit ses ordres ? Les juges qu’il nomme ? Le Conseil constitutionnel qu’il contrôle ?

 

Les élections de décembre 2025 se dérouleront donc sur la base de lois anti-datées, promulguées fictivement par un président Touadera qui se trouvait à l’étranger au moment de leur signature. Cette farce juridique résume parfaitement ce que sera ce scrutin : une manipulation généralisée où même les dates sur les documents officiels sont fausses.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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