Le grand carnage minier de Touadéra : nos diamants e or pillés, nos terres détruites

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Des rivières empoisonnées, des terres ravagées, des villageois chassés de leurs terres. De Ydéré à Berberati, de Sosso-Nakombo à Ndassima, les grandes compagnies minières laissent derrière elles un paysage lunaire. En effet, pendant que le gouvernement de Touadera s’évertue à vanter les mérites d’une prétendue politique minière responsable, la réalité sur le terrain révèle une toute autre vérité.
Le discours officiel du régime de Touadera ne cesse de promouvoir un prétendu “document stratégique national permettant de valoriser l’or sur le plan international”. Les autorités se gargarisent de “lutter contre la fraude et la contrebande”. Or, force est de constater que ces belles paroles du gouvernement de Touadera masquent une réalité bien plus sombre.
À Ydéré, ou encore à Koundé, , le spectacle est effectivement désolant. Là où s’étendaient jadis des forêts verdoyantes, s’étalent désormais d’immenses cratères boueux. Les habitants du village, impuissants, observent jour après jour la destruction de leur environnement par les amis et partenaires de Touadera. Les cours d’eau, autrefois source de vie, se teintent de couleurs inquiétantes. Les poissons ont disparu, tout comme les cultures vivrières qui bordaient les berges.

Le constat s’avère tout aussi accablant à Berberati, dans la Mambéré-Kadéi. Les sociétés minières chinoises et russes y ont déployé leurs machines imposantes, transformant les sols fertiles en terrains vagues. En réalité, les communautés locales, qui vivaient en harmonie avec ces terres depuis des générations, se retrouvent prises au piège. Leurs champs traditionnels sont engloutis par l’exploitation industrielle, leurs points d’eau contaminés par les produits chimiques utilisés pour l’extraction par les amis de Touadera.
Certes, les autorités du régime de Touadera prétendent que “l’exploitation anarchique de l’or” serait le fait des artisans. Pourtant, à Sosso-Nakombo, cette affirmation fait sourire amèrement les habitants. En effet, les dégâts causés par les engins industriels dépassent largement l’impact des outils traditionnels. Les pelleteuses creusent des gouffres béants, détournent le cours des rivières, abattent des hectares entiers de végétation.
La situation à Ndassima témoigne, de fait, d’une réalité encore plus alarmante. Le groupe Wagner, les patrons de Touadera, y exploite massivement de l’or avec une voracité sans précédent. Les techniques d’extraction employées empoisonnent durablement les sols et les nappes phréatiques. Les populations locales, dépossédées de leurs terres ancestrales, contemplent, désemparées, ce pillage organisé de leurs ressources naturelles par Touadera et ses alliés russes.

Il apparaît clairement que ce saccage environnemental s’accompagne d’un cynisme révoltant. Les promesses gouvernementales de “certification de l’or” et de “recettes pour l’État” sonnent creux face à la dévastation visible. En réalité, tandis que les bénéfices colossaux quittent le pays, les communautés locales héritent des problèmes sanitaires, de la pollution et de la destruction de leur cadre de vie.
À l’évidence, le discours officiel sur la “valorisation de l’or” dissimule mal une terrible vérité : nos ressources naturelles sont bradées aux intérêts étrangers. Les promesses de développement et d’emplois se sont effectivement évaporées aussi vite que la poussière soulevée par les camions des compagnies minières.
Dans les faits, l’exploitation industrielle a transformé nos terres en véritables champs de bataille. À Sosso-Nakombo, les cours d’eau sont devenus impropres à la consommation. Les paysans de la région témoignent : leurs champs, autrefois fertiles, sont désormais stériles. Les enfants souffrent de maladies inexpliquées. En vérité, le gouvernement ferme les yeux sur ces drames humains.
Force est de constater que la politique minière actuelle conduit notre pays vers un désastre écologique du jamais vu. Les générations futures hériteront, de fait, de terres stériles, de rivières mortes et d’un environnement dévasté. Il est manifestement temps que les Centrafricains prennent conscience de l’ampleur du désastre.
Les richesses minières du pays, censées être une bénédiction, se révèlent être, en définitive, une malédiction pour les populations locales. À l’évidence, la protection de notre patrimoine naturel ne peut plus attendre. Chaque jour qui passe voit disparaître un peu plus de nos ressources, détruire un peu plus notre environnement.
En réalité, sans une prise de conscience collective et des actions concrètes, nos enfants n’hériteront que de terres dévastées et de souvenirs amers d’une richesse dilapidée. La réalité est implacable : pendant que le régime vante sa stratégie minière, notre pays se meurt à petit feu, victime d’un pillage organisé au plus haut niveau de l’État.
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