Bangui, 18 avril 2023 (CNC) — Monsieur Fari-Taheruka Shabazz, politologue centrafricain, a récemment publié un post sur les réseaux sociaux dans lequel il présente les événements qui, selon lui, conduisent à la fin du régime tribaliste et criminel du Président centrafricain Faustin Archange Touadera. Dans son post, Monsieur Shabazz expose sa vision politique de la situation actuelle en Centrafrique.
Rédigé par Alain Nzilo
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le mardi 18 avril 2023
Fari-Taheruka Shabazz sur la perspective de fin du régime de Touadera
Monsieur Fari-Taheruka Shabazz, politologue centrafricain, a récemment dressé une liste de facteurs qui pourraient contribuer à la fin du régime tribaliste et criminel du président Touadéra.
Dans son analyse, Monsieur Shabazz souligne les événements qui ébranlent le pouvoir en place et qui montrent une division croissante au sein du gouvernement.
Le premier facteur est la division au sein de la mouvance présidentielle dans la perspective du prochain référendum. Les membres du parti présidentiel ne sont pas tous d’accord sur la mise en place de différente plateforme politique pouvant soutenir la politique du Président de la République.
Le deuxième facteur est le gouvernement du premier ministre Félix Moloua paralysé. Cette paralysie est causée par les dissensions au sein du parti présidentiel ainsi que la pression de l’opposition. Monsieur Shabazz estime que cela va rendre la tâche encore plus difficile pour le gouvernement de gérer les affaires de l’État.
Le troisième facteur est l’explosion de l’opposition démocratique pro-présidentielle dénommée l’UFDO en plein vol (UFDO morte-née) à la suite de la mort de son fondateur, l’ancien ministre d’État Cyriaque Gonda, et la division qui règne désormais au sein de l’UFDO. Cette situation affaiblit considérablement le pouvoir en place et rend plus difficile la mobilisation des forces vives pour soutenir le régime en place.
Le quatrième facteur est le front militaire en lambeaux. Les rebelles multiplient les assassinats en cascade des militaires des forces armées centrafricaines, ainsi que des prises d’otages de certains militaires, qui sont par la suite libérés grâce à la bonne volonté des rebelles. Cette situation met en évidence la fragilité de la sécurité de l’État.
Le cinquième facteur est la présence de la compagnie de mercenaires russes Wagner en Centrafrique, qui va compliquer d’avantage le régime avec la présence massive de ces criminels russes sur le sol centrafricain.
Le sixième facteur est l’inflation domestique qui ronge le pouvoir de Bangui, avec des prix des denrées alimentaires et du carburant en hausse vertigineuse sur les marchés.
Le septième et dernier facteur est la diplomatie en berne, avec une ministre des Affaires étrangères incompétente et un pilotage à vue. Les problèmes avec des partenaires bilatéraux et multilatéraux ne font qu’empirer la situation.
Dans sa conclusion, Monsieur Shabazz souligne que l’opposition n’a pas besoin de faire grand-chose pour que le régime actuel tombe. Le pouvoir du président Touadéra va s’effondrer de lui-même grâce à ses bras cassés.
Cette analyse pessimiste met en évidence les nombreux défis auxquels est confrontée la République centrafricaine et la nécessité d’une véritable prise de conscience pour sortir le pays de la situation actuelle.
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