Bangui, le 30 avril 2023 (CNC)– Le conseil d’administration du FMI a approuvé un accord de facilité de crédit prolongée de 191,4 millions de dollars avec la République centrafricaine. Alors que le FMI affirme que cette allocation de fonds est destinée à prévenir une crise humanitaire, certains experts soulèvent des doutes sur cette décision et estiment que la FEC est un outil de pression pour forcer les gouvernements à mettre en œuvre des réformes économiques et financières. Cet article examine les différentes perspectives sur l’accord de facilité de crédit prolongée entre le FMI et la République centrafricaine.
Rédigé par Alain Nzilo
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le dimanche 30 avril 2023
Le FMI approuve un accord de facilité de crédit prolongée avec la République centrafricaine
Le conseil d’administration du FMI a approuvé un accord de facilité de crédit prolongée de 191,4 millions de dollars américains avec la République centrafricaine. Cependant, certains experts comme Bertin Maboula, consultant international en commerce et développement, estiment que cette décision ne devrait pas être célébrée en une victore trop rapidement. Selon lui, la FEC n’est pas simplement un accord financier, mais également un outil de pression pour forcer les gouvernements à mettre en œuvre des réformes économiques et financières.
Le FMI utilise la FEC comme un outil de pression
Dans un post publié sur les réseaux sociaux, Bertin Maboula explique que la FEC n’est pas un simple accord financier. Le FMI utilise cette facilité de crédit prolongée comme un outil de pression pour forcer les gouvernements à mettre en œuvre des réformes économiques et financières.
Pour Bertin Maboula, le Premier ministre Félix Moloua, n’a plus la capacité de procéder à ces reformes imposées. En cause, épuisé par le poids de son âge, l’inexistence de sa marge de manœuvre face aux mercenaires russes de la société Wagner et de certains caciques du régime. En plus de cela, le FMI n’accorde pas des facilités élargies de crédits sans conditions. Et ce sont ces conditions qui pousseront certains bailleurs à la réticence.
Les difficultés des gouvernements de Touadera à mobiliser les bailleurs aux causes des Centrafricains ne sont pas aussi une mince affaire. Le FMI va donner les 10%, certes, si et seulement si, les engagements exigés seront mis en place. Il fallait maintenant rechercher d’autres partenaires, autres bailleurs, qui accepteront de faire des prêts à la République centrafricaine dans le reste de 90%. Déjà, c’est très difficile, pour ses différents gouvernements dont Moloua était et est ministre du Plan, de mobilier les fonds du RCPCA, ce n’est pas avec cette FEC conditionnée que ce Moloua pourrait faire jaillir les bailleurs afin d’asperger le peuple centrafricain avec leur argent.
Et face d’ailleurs aux exigences de cette FEC, aucun bailleur, aucun donateur, va se permettre de donner leur argent au gouvernement centrafricain, argent qui permettra au président Touadera de le rediriger directement dans la gueule de ses protecteurs mercenaires de la société Wagner qui foutent l’insécurité en Afrique et ailleurs.
D’après nos sources, après le retour en fracas au pays du Premier ministre Moloua, plusieurs économistes du FMI avaient plaidé pour la signature de cet accord afin de leur permettre et permettre à leurs collègues de la Banque mondiale de suivre désormais de trop prêt, toutes les dépenses prioritaires effectuées par le président Touadera avec l’argent des contributeurs. Avec cette FEC, le FMI a recadré toutes les dépenses publiques prioritaires.
Ces mesures sont essentielles pour améliorer la situation économique et sociale de la RCA, attirer les investisseurs pour assurer un avenir meilleur pour tous ses citoyens et surtout, dire au président Touadera qu’il doit chercher dans ses propres poches ou coffres pour payer ses mercenaires. Ce qui énerve déjà les patrons de Wagner à Bangui.
Le FMI soutient la République centrafricaine
Malgré les doutes soulevés par certains experts, le FMI affirme que l’allocation de 191,4 millions de dollars à la République centrafricaine est destinée à prévenir une crise humanitaire. Le décaissement de 10% est accompagné d’un dispositif robuste de contrôle interne et externe. Cela signifie que le FMI supervise de près l’utilisation des fonds alloués à la République centrafricaine et surtout, surtout, de toutes les dépenses qualifiées de prioritaires: salaires, santé, éducation.
Le gouvernement centrafricain bénéficie d’un soutien à long terme
Selon le politologue Fari-Taheruka-Shabazz, cette décision du FMI montre que l’institution ne veut pas lâcher la population centrafricaine. Avec ce programme de 114,45 milliards de FCFA sur 38 mois, le gouvernement bénéficiera d’un soutien à long terme même après la chute du Président Touadéra. C’est donc une bonne nouvelle pour le pays.
L’accord de facilité de crédit prolongée entre le FMI et la République centrafricaine est un sujet qui suscite des débats chez les experts. Cependant, le FMI soutient que cette allocation de fonds est destinée à prévenir une crise humanitaire et est accompagnée d’un dispositif robuste de contrôle interne et externe. Cette décision montre également que le FMI ne veut pas lâcher la population centrafricaine et que le gouvernement bénéficiera d’un soutien à long terme, 3 ans environ et ce, après même la chute du président Touadera.
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