La dérive tragique de Bangui : Quand les mercenaires du groupe Wagner chassent les malades et récupèrent des chambres dans des Hôpitaux

La dérive tragique de Bangui : Quand les mercenaires du groupe Wagner chassent les malades et récupèrent des chambres dans des Hôpitaux

 

Les immeubles du Centre Hospitalier Universitaire - CHU- de Bangui dit l’hôpital général
Les immeubles du Centre Hospitalier Universitaire – CHU- de Bangui dit l’hôpital général. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 21 novembre 2023 (CNC) – Depuis quelques jours, Bangui, la capitale de la République centrafricaine, est le théâtre d’une situation surréaliste et alarmante. Les mercenaires du groupe Wagner, évincés de leurs hébergements hôteliers pour défaut de paiement et trop de saleté, se sont approprié les chambres des hôpitaux de la ville, transformant les établissements de soins en quartiers de fortune. Ce phénomène, digne d’un cauchemar, est le résultat d’une série de décisions controversées de Touadera et de son gouvernement centrafricain, mettant en péril la santé publique et la sécurité de ses citoyens.

 

La crise actuelle trouve son origine dans la réduction des aides financières internationales, laissant l’État centrafricain sans les moyens nécessaires pour subvenir aux besoins de ses alliés du groupe Wagner. Ces mercenaires, engagés pour protéger le régime, se retrouvent désormais sans logement décent, les poussant à occuper de force les chambres d’hôpital, au détriment des malades qui y étaient traités.

 

La semaine dernière, un déménagement forcé a eu lieu à l’hôpital général de Bangui, où les patients ont été contraints de quitter les chambres des deuxième et troisième étages pour céder la place à ces mercenaires. Cette situation révèle non seulement un manque criant de respect pour la dignité humaine mais soulève également des inquiétudes quant à la direction de la septième République que prend désormais le pays.

 

En plus des problèmes quotidiens tels que l’insécurité, la malnutrition et la cherté de la vie, les Centrafricains doivent maintenant faire face à l’expulsion des malades des hôpitaux, un sanctuaire censé offrir soins et réconfort. Ce phénomène, unique au monde, fait suite à un autre événement troublant survenu l’année dernière, lorsque des mercenaires du groupe Wagner ont tenté de violer des sages-femmes dans la maternité du dispensaire du camp Henri Izamo de la gendarmerie , heureusement sans succès. Leur présence au sein de l’hôpital universitaire central soulève des craintes légitimes quant à la sécurité et au bien-être des patients et du personnel.

 

La situation actuelle à Bangui est le résultat direct d’une série de choix politiques et économiques malavisés. En privilégiant les intérêts du groupe Wagner au détriment de ceux de ses citoyens, le gouvernement centrafricain met en péril les principes fondamentaux de dignité et de sécurité humaines. Il est impératif que la communauté internationale prenne conscience de cette crise et intervienne pour rétablir l’ordre et garantir la protection des droits fondamentaux des Centrafricains. La présence et les agissements des mercenaires du groupe Wagner à Bangui ne sont pas seulement une menace pour la stabilité du pays, mais ils constituent également une violation flagrante des droits de l’homme qui doit être adressée avec la plus grande urgence.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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