Bangui (République centrafricaine ) – 12 déc. 2019 00:13
Les juges de la Cour basée à La Haye ont « rendu une décision unanime confirmant partiellement les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées par la procureure » à l’encontre des deux hommes, renvoyant l’affaire en procès, a indiqué la CPI dans un communiqué.
La Cour avait tenu des audiences en septembre afin de déterminer s’il existait suffisamment de preuves contres les deux anciens chefs de milice antibalaka, dont les affaires ont été jointes en février. Créées en 2013 après la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles de la coalition de la Séléka, les milices antibalaka ont pris les armes en assurant défendre les intérêts des chrétiens face aux exactions des groupes armés musulmans. Les juges de la CPI ont « conclu qu’il existe des motifs substantiels de croire qu’Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona seraient responsables » de crimes tels que « le meurtre, le viol, la torture, le transfert forcé de population, la persécution et autres actes inhumains ». Ils ont « refusé de confirmer les charges restantes qui n’étaient pas étayées par les éléments de preuve présentés par la procureure », a fait savoir la Cour, sans donner plus de détails. Ngaïssona, 52 ans, avait été arrêté en France en décembre 2018 avant d’être transféré à La Haye. Il était à l’époque président de la Fédération centrafricaine de football et membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Fin novembre, la FIFA l’a interdit « de toute activité liée au football » pour plus de six ans. Yekatom, 44 ans, avait été remis à la Cour en novembre 2018. Ce député « aurait commandé un groupe d’environ 3.000 » combattants antibalaka, selon la CPI.
Avec Lalibre.be
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