Je n’ai pas de bureau, je travaille sous un hangar” : le cri du cœur du sous-préfet de Djema, Dieudonné Zangbé à Touadera

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
“Je n’ai pas de résidence, je n’ai pas de bureau, je travaille sous un hangar”, révèle Dieudonné Zangbé, sous-préfet de Djéma, une localité située à 1238 kilomètres de Bangui, dans la préfecture du Haut-Mbomou. Cette situation dévoile aux yeux du monde l’état inquiétant des infrastructures administratives dans cette région sud-Est du pays.
À Djema, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture du Haut-Mbomou, le représentant de l’État, monsieur Dieudonné Zangbé assure ses fonctions régaliennes dans des conditions inimaginable. “Je sais qu’il y aura un jour que le gouvernement et nos partenaires au développement vont penser à la réhabilitation ou à la construction de ces édifices publics”, espère le sous-préfet Dieudonné Zangbé.
Et ce n’est pas tout! L’enclavement de la ville de Djéma aggrave cette situation de manière spectaculaire. La route principale, héritée de l’époque coloniale, n’a connu aucune réhabilitation depuis l’indépendance, même sous le règne de l’empereur Bokassa, d’après le sous-préfet Dieudonné Zangbé. Les déplacements vers Obo et Zémio, les villes voisines de Djema, relèvent du parcours du combattant.
L’éducation n’échappe pas à cette précarité généralisée. “Un seul bâtiment de trois classes, datant de la période coloniale, accueille plus de 500 élèves. Il n’y a pas de tableau blanc, il n’y a pas assez d’enseignants qualifiés. Je peux noter seulement deux enseignants qualifiés à Djéma, envoyés par l’État”, souligne Dieudonné Zangbé.
Le tableau sécuritaire complique davantage la situation. Après le départ des forces de sécurité intérieure, seuls sept éléments soi-disant des FACA demeurent sur place, alors que des tensions persistent entre éleveurs transhumants et chasseurs locaux.
L’ONG Alima constitue une lueur d’espoir, apportant depuis trois ans un soutien capital au secteur de la santé, malgré la vétusté des infrastructures hospitalières. Le sous-préfet Dieudonné Zangbé, lui, continue sa mission, sensibilisant inlassablement les populations au vivre-ensemble depuis son modeste hangar administratif.
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