Bangui, République centrafricaine, lundi, 22 février 2021, 08:59:47 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Incroyable, mais vrai ! L’ambassadeur plénipotentiaire de la Fédération de Russie près la République centrafricaine, Monsieur Vladimir TITTORENKO, a fait une sortie hasardeuse et peu diplomatique, pour ne pas dire surprenante après sa rencontre avec le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA le 15 février au palais de la renaissance. Ceux-ci ne sont pas des propos diplomatiques, déclarent les observateurs.
« Il n’est pas question de dialoguer avec François BOZIZÉ et encore moins avec Ali DARASSA, Al Khatim et le mouvement 3R qui ne sont pas des citoyens de la République centrafricaine ».Tel est le propos tenu par le diplomate russe Vladimir TITTORENKO à la presse présidentielle à la suite de sa rencontre avec le chef de l’État. D’après lui, la fédération de la Russie soutient seulement la concertation avec l’opposition démocratique et les forces vives de la nation.
Or, pour de nombreux observateurs nationaux, l’ambassadeur russe semble aller loin des cadres diplomatiques, et tient des propos mêmes qui vont à l’encontre des chefs d’État de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et des Grands Lacs qui préconisent un dialogue s’insère entre les centrafricains sur la crise qui traverse leur pays en ce moment.
En plus, le gouvernement, sur l’initiative de la fédération de la Russie, avait engagé des pourparlers avec ces chefs rebelles étrangers il y’a deux ans, et un accord politique pour la paix et la réconciliation avait été signé entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés, contre l’avis de la classe politique centrafricaine qui dénoncent un deal politique à but électoraliste. Et contre toute attente, durant deux ans, les chefs rebelles sont devenus des partenaires privilégiés du gouvernement, selon les propos du Premier ministre Firmin Ngrebada sur la radio France internationale (RFI).
Mais voilà ! Deux ans plus tard, ces mêmes chefs rebelles, du moins sept d’entre eux, réunis au sein d’une coalition dénommée pompeusement CPC, ont tenté de renverser le pouvoir en place, poussant le chef de l’État à rompre ses relations avec eux. Pour ce dernier et les Russes, ce sont d’ailleurs l’ancien chef de l’État François Bozizé qui serait à l’origine de la création de la CPC, et donc il est inadmissible d’envisager un dialogue avec lui et ses chefs des groupes armés de la CPC.
En plus, l’ambassadeur russe parle du dialogue avec la classe politique et les forces vives de la nation. Mais ce dialogue avait été souhaité par la classe politique depuis longtemps avant même les élections, mais le chef de l’État y s’oppose catégoriquement jusqu’à la pression de la CPC.
Alors, on se demande si l’ambassadeur russe est-il devenu conseiller du chef de l’État comme son compatriote Valery Zakharov ? Regardez bien, ils ont tenu les mêmes propos formatés.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
Directeur de publication
Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892
Email : alainnzilo@gmail.com