Insécurité routière dans la Nana-Mambéré: les commerçants victimes des coupeurs de route demandent plus de sécurité
Bangui, 02 octobre 2023 (CNC) – Le vendredi dernier, à Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré, situé au nord-ouest de la République centrafricaine, un événement tragique a secoué la communauté locale. Des coupeurs de route ont attaqué un groupe de commerçants qui se rendaient au marché hebdomadaire de Bohong, situé à 70 kilomètres de Bouar, sur l’axe Bouar-Bokaranga, à environ 30 kilomètres de Bouar. Cinquante commerçants ont été pris pour cible, dépouillés de leurs biens et de leur argent, dans une série d’incidents qui mettent en lumière les défis persistants en matière de sécurité dans la région.
L’une des victimes de cette attaque a partagé son témoignage bouleversant : « Nous sommes partis de Bouar et avons parcouru environ 35 kilomètres lorsque nous avons rencontré ces hommes armés. Ils nous ont immédiatement pointés avec leurs armes et nous ont ordonné de nous enfoncer dans la brousse. Après cela, ils nous ont fouillés et ont pris nos biens. Mon sac contenait une somme d’argent, tout comme les sacs des autres commerçants. En tout, nous transportions de l’argent pour une valeur de 300 000, 400 000 et 500 000 francs CFA. Ce n’est pas seulement le cas d’une personne, mais de plus de 50 personnes. Les autorités locales, y compris le gouvernement, nous assurent que la paix est de retour, mais ce n’est pas ce que nous vivons au quotidien. »
La situation actuelle met en évidence les préoccupations croissantes concernant la sécurité dans la région de Bouar. Les commerçants, qui tentent de gagner leur vie honnêtement en fournissant des biens essentiels à leurs communautés, se trouvent désormais pris au piège de l’insécurité routière. Malgré la présence de diverses forces de sécurité militaires dans la zone, les commerçants ne se sentent toujours pas en sécurité. Ils témoignent que les militaires se concentrent davantage sur la collecte de formalités et le racket des voyageurs aux barrages routiers, au lieu de garantir la sécurité de la population locale.
« Je n’ai même pas la possibilité de ramener un sac de manioc », a déclaré l’une des victimes, « mais malgré tout, ces forces de défense et de sécurité nous arrêtent pour exiger des formalités à leurs barrages. C’est pourquoi je leur ai dit que les hommes armés nous ont déjà pris tout notre argent, et je me demande pourquoi ils nous demandent encore des formalités ? »
Cette situation soulève des questions cruciales quant à l’efficacité des forces de sécurité dans la région et à la nécessité de renforcer leur présence et leurs opérations pour protéger la population civile. Les commerçants demandent instamment aux autorités compétentes de prendre des mesures immédiates pour garantir leur sécurité et mettre fin aux activités des coupeurs de route qui ont causé des perturbations considérables dans leur vie et leur gagne-pain.
La sécurité routière est essentielle pour le développement économique et social de la région de Bouar. Il est impératif que les autorités locales et nationales intensifient leurs efforts pour restaurer la confiance des citoyens dans la sécurité et promouvoir un environnement propice au commerce et à la prospérité. Les commerçants méritent la protection de leurs biens et de leur sécurité personnelle, et il est temps de prendre des mesures significatives pour y parvenir.
Par Gervais Lenga
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