Hausse sidérante du coût de la vie, jusqu’où cela pourrait mener ?
Bangui (République centrafricaine) – Il est des sujets qu’on n’évoque presque pas. Nous attendions aussi que le Président l’aborde lors de son adresse à la nation, tenue la veille des 64 ans de proclamation de la République. Hélas que nous avons encore une fois de plus assisté à un vrai pugilat de la part du Chef. Je trouve normal voire même compréhensible la réaction cinglante du chef de l’opposition.
Rédigé par B.W. NGASSAN
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 7 décembre 2022
Hausse sidérante du coût de la vie en Centrafrique, Le Peuple meurt à petits feux
La crise économique est bien réelle en Centrafrique. Si les dirigeants se coulent la douce, le Peuple, par contre broie de l’air avec le coût de la vie.
La hausse des prix sur le marché est entre 30% à 40%. Des exemples ? La cuvette de manioc passe de 2.500 à 3.000, le litre d’huile passe de 1000 à 1400, le morceau de savon passe de 125 à 200, le petit sac de sucre passe de 4.000 à 4.500. Ces prix sont ceux du marché noir. Ça devient beaucoup plus cher pour nous autres qui faisons nos réserves dans les grands marchés au centre-ville.
Et vous nous direz que ce n’est point grave ? C’est sans compter le fait que le SMIC n’a pas beaucoup évolué plus de 40 ans déjà.
Pour illustration, pour offrir un plat de viande à une famille de cinq membres, par exemple), il vous faut à minima 4.000 FCFA pour le marché. Ce qui vous fait un total de 120.000 FCFA pour un mois. Ceci, sans compter le petit déjeuner, les frais de loyer, le carburant, les factures d’eau et d’électricité ainsi que d’autres dépenses courantes (santé, loisirs, réserves etc). (Le coût de la vie).
En Centrafrique, le fonctionnaire ordinaire touche en moyenne un salaire de 80.000 FCFA par mois ; cependant, les militaires gagnent un peu moins (54.000 FCFA, si je n’exagère pas). Comment font-ils pour vivre ?
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Les CENTRAFRICAINS ne vivent pas depuis un certain temps, ils SURVIVENT. Cela est d’autant plus vrai…
Face à ce tableau sombre dépeint, les gens continuent à se battre pour le pouvoir rien que le pouvoir. Si d’aucuns veulent confisquer ce même pouvoir pour assouvir leurs intérêts et ceux de leur clan, d’autres par contre se battent pour être dans cette même position et profiter du Graal. Qui pense réellement au Peuple ? Quand ? Et comment ?
On se tairait face à l’hyper-résilience du Peuple certes, mais jusqu’où ce Peuple se montrera-t-il aussi résilient ? La prochaine guerre centrafricaine sera celle des prolétaires contre une classe dirigeante cupide, sans vision aucune de progrès social. (Le coût de la vie).
On se demande bien ce matin à quoi sert la politique si celle-ci ne permet pas d’améliorer les conditions de vie des citoyens ?
Demain sera un autre jour…
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