Bambari (République centrafricaine) – Des tirs d’armes reprennent dans plusieurs quartiers musulmans.
Contrairement à Obo, Kaga-Bandoro, Alindao et Gbokologbo, la ville de Bambari, située à 385 kilomètres de Bangui dans la préfecture de la Ouaka s’est réveillée ce mardi avec des détonations d’armes automatiques de guerre.
Alors que plusieurs sources à Bambari ont signalé l’arrivée massive lundi soir des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique en provenance du village Gbokologbo, quartier général de l’UPC situé à 60 kilomètres, des tirs d’armes des rebelles ce matin laissent penser que la ville de Bambari demeure fragile sur le plan sécuritaire.
Même si aucun incident majeur est signalé pour l’heure, plusieurs activités ont été suspendues tout de même dans la ville. On pense notamment à la grève des étudiants de l’École Nationale des Instituteurs qui ont promis de descendre dans les rues ce mardi dans la matinée après leur concert de casserole du lundi 3 juin.
Rappelons que la ville de Bambari, capitale provinciale de la Ouaka avait été le théâtre des affrontements sanglants entre les forces de l’ordre et les rebelles de l’UPC au début d’année. Deux policiers avaient été tués dans ces affrontements.
La Minusca, qui a promis à la population locale de nettoyer la ville des rebelles, avait procédé à la destruction de la base opérationnelle de l’UPC dans la ville. Quelques heures plus tard, ils sont de retour dans la ville avec leurs armes comme si rien n’était.
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