Entre Wagner et racket institutionnalisé : Le double supplice des transporteurs camerounais sur corridor Cantonnier -Bangui
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Un chauffeur abattu de sang-froid par les forces Wagner, des corps séquestrés, des familles endeuillées. Le meurtre d’AWALOU MOHAMADOU, un chauffeur camerounais sur la route de Boali en République centrafricaine n’est que la partie visible d’un système implacable qui broie les transporteurs camerounais. Notre enquête révèle l’ampleur d’une terreur institutionnalisée qui conjugue exactions militaires et extorsions administratives sur le corridor Cameroun-RCA.
Une violence sur les transporteurs camerounais devenue quotidienne en Centrafrique
Le meurtre d’AWALOU MOHAMADOU expose malheureusement une réalité sans pitié : les chauffeurs camerounais sont devenus des cibles privilégiées sur l’axe routier Béloko – Bangui. Les témoignages affluent, attestant d’une violence méthodique. En juin 2024, deux chauffeurs ont été retrouvés sans vie à Bangui, l’un d’eux criblé de balles. Ces assassinats ne sont plus des incidents isolés mais s’inscrivent dans une sinistre routine. Les forces Wagner, déployées en RCA, semblent opérer en toute impunité, transformant le corridor en zone de non-droit.
Un racket institutionnalisé qui aggrave le calvaire
La menace sécuritaire se double d’une exploitation financière systématique. L’administration centrafricaine impose une taxe de 25 000 FCFA aux transporteurs, exigée à l’aller comme au retour. Cette ponction s’ajoute à une cascade de contrôles entre le poste frontalier de Cantonnier et Béloko, pourtant distant de 2 kilomètres seulement. Les chauffeurs subissent un véritable parcours du combattant administratif, rythmé par des arrêts incessants et des sollicitations financières.
L’échec des conventions internationales
La situation actuelle révèle la faillite des accords CEMAC sur la libre circulation. Les conventions inter-États, censées protéger les transporteurs et fluidifier les échanges, restent lettre morte. L’absence de réaction des autorités camerounaises face aux exactions contre leurs ressortissants en Centrafrique témoigne d’une diplomatie défaillante.
Un coût humain et économique insoutenable
Au-delà des drames individuels, cette situation menace l’équilibre économique régional. Le corridor Cameroun-RCA constitue une artère vitale pour le commerce sous-régional. La multiplication des risques et des surcoûts fragilise l’ensemble de la chaîne logistique, impactant les prix et l’approvisionnement de la RCA.
La mobilisation des syndicats de transporteurs marque un tournant. Leur ultimatum au gouvernement camerounais traduit l’exaspération d’une profession acculée. Sans réponse concrète des autorités, sans protection effective des chauffeurs, sans révision des pratiques administratives, le corridor risque la paralysie. L’enjeu dépasse désormais le cadre professionnel pour devenir une question de souveraineté et de dignité nationale.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour vous Abonnez à la chaine WhatsApp de Corbeau News Centrafrique
Invitation à suivre la chaine du CNC
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.