Enquête exclusive : un magistrat voleur, Thierry Ouedemona , pris en flagrant délit, condamne la victime à 10 ans de prison ferme pour

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Enquête exclusive : un magistrat voleur, Thierry Ouedemona , pris en flagrant délit, condamne la victime à 10 ans de prison ferme pour

 

Enquête exclusive : un magistrat voleur, Thierry Ouedemona , pris en flagrant délit, condamne la victime à 10 ans de prison ferme pour
Le magistrat Jacques Wakara

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Traoré Ibrahim, entrepreneur malien, est injustement condamné à 10 ans par un magistrat voleur, ancien Président du tribunal de grande instance de Bossangoa, Thierry Ouedemona , décidé à cacher ses propres méfaits.

 

Les origines d’une machination

 

Une investigation approfondie de la rédaction du CNC met en lumière une affaire inédite impliquant Traoré Ibrahim, ingénieur malien et directeur général de la Société STID (Société, Travaux, Ingénierie, Développement). Basé à Bangui, Traoré avait remporté un contrat de sous-traitance avec la Banque africaine de développement (BAD) pour la construction de châteaux d’eau à Bossangoa. Ce projet, dont les matériaux étaient stockés sur le chantier sous la supervision des autorités locales, a été au cœur d’une manipulation instrumentée par Thierry Ouedemona, alors président du Tribunal de Grande Instance de Bossangoa.

 

Écoutez bien, le 17 mai 2020, Thierry Ouedemona sollicite la faveur de Traoré pour obtenir 10 sacs de ciment stockés dans l’entrepôt du chantier. Traoré, dans un geste de bonne foi, donne son accord au magasinier pour cette demande. Cependant, au lieu des 10 sacs convenus, Thierry Ouedemona est parti voler 40 sacs, un acte qui constitue un vol manifeste. Lorsque Traoré découvre cet abus, il alerte le directeur de cabinet du ministre de la Justice, Monsieur Gbazialet, le 18 mai 2020. Ce dernier ordonne à Ouedemona de restituer les 40 sacs. L’ordre est clair, mais Thierry Ouedemona ne s’exécute pas, marquant le début d’une escalade dans cette affaire.

 

Une vengeance criminelle : la vente illégale du stock de ciment de Traoré  

 

Loin de se conformer à l’injonction de restitution, Thierry Ouedemona aggrave son méfait. Le 24 mai 2020, de retour à Bossangoa, il vend l’intégralité du stock de ciment restant appartenant à Traoré, un stock évalué à 82 millions de FCFA. Cette vente, réalisée pour son propre compte, prive Traoré des matériaux essentiels à l’avancement de son projet. Ce détournement massif, commis par une autorité judiciaire voleuse , révèle un abus de pouvoir et une volonté de nuire à l’entrepreneur malien.

 

Devant cet acte, Traoré tente de défendre ses droits. Il dépose une plainte, soutenue par des documents et factures confiés à son avocat, pour dénoncer le vol des 40 sacs de ciment et la vente illégale de son stock. Toutefois, loin de faire l’objet d’une enquête, Ouedemona semble bénéficier d’une impunité qui lui permet de contre-attaquer. Pour détourner l’attention de ses propres agissements, il organise une série d’accusations contre Traoré, fabriquant une affaire pénale visant à le discréditer.

 

L’instrumentalisation d’Armel Gbaya et Fred Yagbanga

 

L’enquête du CNC révèle que Thierry Ouedemona s’appuie sur deux complices, Armel Gbaya et Fred Yagbanga, pour consolider sa stratégie. Ces individus, se présentant comme des proches du président de la République, Faustin Archange Touadéra alias Baba Kongoboro, approchent Traoré sous de faux prétextes. Le 19 mars 2021, ils détournent 4,2 millions de FCFA en prétendant organiser une rencontre avec des autorités. Le 23 avril 2021, ils extorquent 5 millions de FCFA supplémentaires, sous prétexte de frais d’audience pour rencontrer le président Touadéra. Ces fonds, versés par Traoré dans l’espoir de résoudre ses démêlés, sont purement et simplement détournés.

 

Gbaya et Yagbanga ne s’arrêtent pas là. Profitant de l’incarcération de Traoré à la maison d’arrêt de Ngaragba, ils vendent illégalement sa voiture, une RAF 4. Accompagnés d’un individu se présentant comme huissier de justice, ils lui rendent visite en prison pour lui présenter un ultimatum : signer un document abandonnant toute poursuite judiciaire concernant les 40 sacs de ciment, le stock de 82 millions de FCFA, et les sommes détournées (1,688 million, 4,2 millions, et 5 millions de FCFA) en échange de sa libération. Traoré, sous pression, refuse de céder à ce chantage, ce qui semble aggraver sa situation.

 

Une arrestation sous des motifs fallacieux

 

Le 23 avril 2021, Traoré est conduit à la maison d’arrêt de Ngaragba sous une accusation fabriquée : le détournement de 15 millions de FCFA, prétendument appartenant au président Touadéra. Cette allégation, dénuée de toute preuve, s’inscrit dans la logique de la machination organisée par Ouedemona, Gbaya, et Yagbanga. L’objectif est clair : neutraliser Traoré pour l’empêcher de poursuivre ses plaintes contre le vol de ses matériaux et de son argent. L’utilisation du nom du président de la République dans cette accusation ajoute une dimension politique à l’affaire, renforçant la pression sur Traoré, un étranger vulnérable dans un contexte judiciaire instable.

 

Une procédure judiciaire entachée d’abus

 

L’instruction de l’affaire, confiée à la Section de Recherches et d’Investigations (SRI) et au Parquet de Bangui, est marquée par un manque criant de rigueur. Les investigations se concentrent sur les accusations portées par Gbaya, qui agit sous la houlette d’Ouedemona, sans examiner les preuves de Traoré ni les contradictions dans les témoignages. La procédure est jalonnée de onze reports d’audience, prolongeant la détention de Traoré dans des conditions difficiles et laissant supposer une volonté de retarder l’examen des faits pour consolider un dossier à charge.

 

L’implication de Bagalama Cynthia Hermine, une policière accusée de complicité pour avoir établi une fausse déclaration de perte de documents de véhicule, semble également avoir été instrumentalisée pour alourdir le dossier contre Traoré. Ses déclarations, indiquant qu’elle agissait à la demande de Gbaya, qu’elle considérait comme un proche, sont ignorées par les autorités, qui préfèrent maintenir la pression sur Traoré.

 

Un climat d’insécurité pour les entrepreneurs étrangers

 

L’affaire Traoré Ibrahim expose un problème systémique : l’insécurité juridique qui menace les entrepreneurs étrangers en République centrafricaine. La réussite de Traoré, grâce à son contrat avec la BAD, a provoqué des convoitises, notamment de la part de Thierry Ouedemona, qui a vu dans cette affaire une opportunité de s’enrichir illicitement tout en éliminant un concurrent. En manipulant le système judiciaire, Ouedemona et ses complices ont transformé un vol de matériaux en une affaire pénale complexe, envoyant un message inquiétant aux investisseurs étrangers : la justice peut être utilisée pour servir des intérêts personnels.

 

Une parodie de procès

 

Notons que Traoré Ibrahim, détenu à Ngaragba, subit onze reports de son procès, sans explication. Convoqué à chaque fois au tribunal, il est renvoyé en cellule, on lui dit que le jugement est différé. Mais un jour, l’homme était dans sa cellule à la prison de Ngaragba, il reçoit un document de condamnation, non signé, aux accusations inventées. Les noms des magistrats, y compris celui d’Orlyne Mirène Serekoisse-Senam, semblent fabriqués, révélant un verdict fictif, conçu pour cacher les abus de Thierry Ouedemona.

 

Selon le document reçu par monsieur Traoré, le Tribunal de Grande Instance de Bangui, sous la présidence de Madame Orlyne Mirène Serekoisse-Senam, rend un jugement le 12 janvier 2022,, et surtout en absence de monsieur Traoré Ibrahim,  le condamnant à dix ans d’emprisonnement ferme et à une amende d’un million de FCFA pour abus de confiance, escroquerie, et faux et usage de faux. Il est également tenu de verser 15,45 millions de FCFA à Gbaya et à la famille Yagbanga à titre de dommages et intérêts. Bagalama Cynthia Hermine, en revanche, écope d’une peine de six mois avec sursis et d’une amende de 250 000 FCFA.

 

Ce verdict fabriqué de toute pièce est entaché d’irrégularités graves. Le document, soi-disant enregistré sous le numéro 014, n’est pas signé, ce qui remet en question sa validité juridique. Les accusations reposent sur des éléments flous : aucune preuve ne confirme le détournement des 15 millions de FCFA, et les allégations de faux et usage de faux, liées à une attestation de perte de documents, manquent de fondement. Le jugement reproche à Traoré d’avoir utilisé de fausses qualités, se présentant comme représentant de la BAD, mais ces assertions sont exagérées et mal étayées, servant à justifier une condamnation prédéterminée.

 

Quatre ans d’injustice en détention

 

Déjà quatre ans que Traoré croupit en prison, victime d’une mise en détention illégale. Pourtant, en 2024, un décret présidentiel réduit les peines correctionnelles, ramenant les condamnations de dix à cinq ans. Traoré, jugé par une cour correctionnelle et non criminelle, devrait bénéficier de cette mesure. Pourtant, il bénéficie de rien. Ceci dit,  son jugement est un document fabriqué, un tissu de mensonges, ignoré par les autorités judiciaire, confirmant une détention arbitraire organisée par un magistrat corrompu.

 

Le cas de monsieur Traoré exige une réponse internationale

 

Ce simulacre de justice, soutenu par un document truqué, entache l’image de la République centrafricaine. La MINUSCA et la communauté internationale doivent enquêter. La Cour pénale spéciale devrait examiner les agissements d’Ouedemona et ses complices, responsables de cette détention illégale. Cette affaire, vérifiée par des investigations mini tueuse du CNC, révèle une corruption judiciaire criante, appelant une action urgente pour rétablir la vérité….

 

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