DÉCLARATION DU MOUVEMENT ITA SUITE A LA DÉCISION DE LA COUR CONSTITUTIONNELLEPORTANT PROCLAMATION DES RÉSULTAT DÉFINITIF DU PREMIER TOUR DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVE DU 27 DÉCEMBRE 2020
Avisé avant la convocation du corps électoral, au vu de toutes irrégularités qui entachaient le processus électoral, le Mouvement Initiatives pour une Transformation par l’Action ITA, a aussitôt tiré la sonnette d’alarme proposant à toute l’opposition de s’unir et choisir une candidature unique qui devrait affronter le Président sortant, TOUADERA.
Cet appel a été sorti de son contexte. Certains leaders de l’opposition démocratiques nous ont traités d’amateurs voir même d’immatures politiques.
Oui ! Qu’est-ce qui de bon peut sortir des jeunes Centrafricains ! Rien !
Soucieux d’une alternance politique apaisée dans notre pays, nous avons imploré la bonté de la nature pour que ces dits expérimentés et professionnels politiques aient raison de nous.
Hélas ! L’unité si chère au feu Barthélémy BOGANDA n’a jamais été l’apanage des Centrafricains encore moins de son élite, qui met ses intérêts égoïstes et personnels devant toute scène.
Même au sein de certaines plateformes politiques ou des valeurs et idéaux sont partagés en commun, sont malheureusement sortis plusieurs candidats à la présidentielle du 27 Décembre 2020.
Pire, le matin, on déclare boycotter les élections, à midi, on est en caravane dans les rues et le soir, on se retire du processus.
Tantôt, on demande aux électeurs d’aller voter ;
Tantôt, on les empêche d’aller voter ;
tantôt on refuse les résultats ;
Tantôt, on prend acte ;
tantôt, on demande l’annulation ;
Tantôt, on dit aucun leader n’a été élu au premier tour des législatives ;
Tantôt, on s’en prend à la communauté internationale ;
Tantôt, on s’en prend à la communauté internationale ;
Tantôt, on s’en prend aux hautes instances judiciaires ;
tantôt, on rappelle qu’il n’y’a qu’un seul leader de l’opposition admis au second tour des législatives.
À quand la fin de la danse de ces politiques gâtés qui ont tout eu grâce à ce pays et à son peuple privé de ses droits fondamentaux ?
Cette supercherie doit cesser. Cela doit cesser ! Et ça doit cesser !
Au vu d’une telle attitude, à quel résultat pouvait-on s’y attendre ?
Pourquoi prétendre défendre l’intérêt du peuple sans se soucier des atrocités, l’injustice que celui-ci vit au quotidien ?
En nous engageant en politique, par essence, c’est pour le bien-être de ceux que nous voulons gouverner.
La démocratie reste un jeu du perdant et du vainqueur. Et c’est en cela que le peuple reconnaît en nous la maturité politique et serait prêt à nous confier son destin dans la mesure du possible.
La cacophonie au sein de l’opposition démocratique a favorisé la réélection du Président TOUADERA dès le premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020. À qui la faute ?
Sommes-nous capables par honnêteté de reconnaître être les premiers responsables et complices de cette victoire ?Sommes-nous capables par honnêteté de reconnaître être les premiers responsables et complices de cette victoire ?
La Cour Constitutionnelle a rendu sa décision susceptible d’aucun recours.
Le Mouvement ITA en prend acte et appelle de vive voix tous les candidats, quelle que soit leur appartenance politique de rester dans le processus en cours. C’est l’unique voie de l’heure qui s’impose à toutes les forces vives de la nation.
En même temps, nous exigeons de l’Autorité Nationale des Élections ANE plus de professionnalisme et d’efficacité dans leurs missions techniques d’organisation de ces élections afin de nous permettre de faire l’économie des requêtes comme nous l’avons connu à la suite des élections groupées du 27 décembre 2020.
Au gouvernement, nous demandons vivement de tout mettre en œuvre afin de décrisper la tension militaro-politique actuelle dont seul le peuple en est victime. Et ce, par le biais d’une concertation nationale ou seuls les fils et filles de ce pays doivent s’asseoir autour d’une table pour se parler.
Il est impérieux de poursuivre la reconquête des localités occupées par les envahisseurs.
Même si le vote reste et demeure un devoir citoyen, mais la libre circulation, la liberté d’expression et l’accès aux services sociaux de base sont les droits fondamentaux du digne citoyen. Et ceci doit être à la base de toute politique.
À la communauté internationale, représentée par la MINUSCA, engagée à nous accompagner depuis le retour à l’ordre constitutionnel le 30 mars 2016, nous demandons de revoir leurs stratégies de sécurisation des élections. Lesquelles stratégies ont montré à suffisance ses limites lors du 1er tour.
Vive la démocratie, vive la République !
Dominique YANDOCKA
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