De la nationalité de Anicet Georges DOLOGUÉLÉ à sa candidature : droit, vérité et tentatives d’exclusion

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De la nationalité de Anicet Georges DOLOGUÉLÉ à sa candidature : droit, vérité et tentatives d’exclusion

 

De la nationalité de Anicet Georges DOLOGUÉLÉ à sa candidature : droit, vérité et tentatives d’exclusion
L’ancien premier ministre Anicet-Georges-Dologuelé, reçu en 2017 par le Président Faustin Archange Touadera au Palais de la renaissance à Bangui.

 

Rédigé le 06 décembre 2025 .

Par : A.T. BENGUEWE DAMARAS , contributeur de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, un débat inattendu ressurgit : Anicet Georges DOLOGUÉLÉ serait-il toujours juridiquement Centrafricain ?

 

 

L’opinion s’interroge, les réseaux s’enflamment, et certains médias relayent subitement l’idée que l’ancien Premier ministre aurait perdu sa nationalité du fait de sa nationalité française.
Pourtant, le droit dit autre chose. Et fidèlement, clairement, méthodiquement, la vérité juridique rétablit les faits.

 

Cette réflexion revient point par point sur les arguments légaux, constitutionnels et politiques démontrant qu’Anicet-George DOLOGUELE est Centrafricain d’origine, qu’il n’a jamais perdu cette qualité, et qu’il remplit pleinement les conditions pour être candidat à l’élection présidentielle de décembre 2025

 

  1. Sur la qualité de Centrafricain d’origine

Le Code de nationalité de 1961 est formel.

  • Article 6 : « Est Centrafricain tout individu né en République Centrafricaine d’un parent centrafricain. »
  • Article 8 : « Est Centrafricain l’individu né hors du territoire de la République Centrafricaine d’un parent centrafricain. »

 

Anicet Georges DOLOGUELE :

  • Né le 17 avril 1957,
  • De père et mère centrafricains,
  • N’a jamais contesté cette origine.

Il est donc Centrafricain d’origine à vie.
Cette qualité de naissance ne s’éteint pas par la seule obtention d’une autre nationalité. En droit international moderne, la nationalité d’origine est imprescriptible.

 

  1. Sur l’acquisition de la nationalité française : elle n’était pas volontaire

Certains invoquent l’article 46 du Code de nationalité de 1961, qui prévoit la perte de la nationalité centrafricaine en cas d’acquisition volontaire d’une nationalité étrangère.

Le mot important est : VOLONTAIRE.

Or, M. DOLOGUELE a obtenu la nationalité française par mariage avec une Française.

  • Ce n’est pas une demande volontaire de naturalisation
  • C’est une attribution automatique prévue par la loi française
Référence juridique :
Code civil français – Article 21-2 :
« L’étranger qui épouse un conjoint de nationalité française acquiert la nationalité française par déclaration. »
Ce que cela signifie :
✔ Ce n’est pas une naturalisation volontaire
✔ C’est une acquisition automatique, dérivée, liée au mariage
✔ Aucune procédure d’abandon de la nationalité centrafricaine n’a été effectuée
Donc :
➡️ L’article 46 ne s’applique pas
➡️ La perte de nationalité centrafricaine n’a jamais été déclenchée
➡️ DOLOGUELE a conservé sa nationalité d’origine sans interruption
➡️ Ni en droit, ni en fait, il n’a cessé d’être Centrafricain

Ce point à lui seul suffit à détruire tout l’argument politique d’exclusion.

 

  1. Sur la renonciation à la nationalité française

L’Article 10 de ‘’leur Constitution’’ de 2023 exige désormais la nationalité exclusive pour être candidat à la présidence.

  1. DOLOGUELE a donc renoncé à la nationalité française dans le strict respect de la Constitution.

La conséquence juridique est immédiate :

  • La double nationalité s’éteint
  • Ne subsiste plus que la nationalité d’origine
  • Aucun autre texte n’impose une procédure de réintégration

Le Code de 1961 exige deux conditions pour perdre la nationalité centrafricaine :

  1. Une acquisition volontaire d’une nationalité étrangère
  2. Un acte étatique constatant la perte (décret, publication, notification)

Or :

  • Aucun décret de déchéance,
  • Aucune publication au Journal officiel,
  • Aucune notification de l’État.

 

  • Sans acte étatique, il n’y a pas de perte de nationalité,
  • Et après renonciation à la nationalité française, il ne reste que la nationalité centrafricaine

 

 

 

  1. La Constitution prime sur les lois ordinaires

D’après la hiérarchie des normes au sommet se trouve la constitution, puis les conventions, puis les lois et enfin les règlements…

‘’Leur Constitution’’ de 2023 n’interdit pas d’avoir eu une double nationalité par le passé.
Elle impose seulement de ne plus en avoir au moment de la candidature.

Aujourd’hui :

  • Centrafricain d’origine,
  • Nationalité exclusivement centrafricaine,
  • Renonciation formelle à la nationalité française,
  • Aucun obstacle constitutionnel.

Le Code de 1961 ne peut pas contredire la Constitution.
La hiérarchie des normes est claire : la Constitution domine.

 

  1. Le Code de 1961 est obsolète

Ce texte a été rédigé juste après l’indépendance, dans un contexte très différent.
Il ne tient pas compte :

  • De la diaspora,
  • Des mariages mixtes,
  • Des évolutions internationales,
  • Des pratiques des États africains modernes

Aujourd’hui :

  • L’Union Africaine,
  • La CEMAC,
  • Et le droit international moderne,

considèrent que la nationalité d’origine n’est pas perdue automatiquement.

‘’Leur Constitution’’ de 2023 abroge toute disposition antérieure contraire.

 

Ma modeste conclusion : droit, transparence et vérité

Les faits sont simples :

  • DOLOGUELE est Centrafricain d’origine,
  • Il n’a jamais perdu cette nationalité,
  • Il a renoncé à la nationalité française conformément à leur Constitution,
  • Il remplit toutes les conditions pour être candidat.

Toute tentative d’empêcher sa participation est :

  • Anticonstitutionnelle
  • Discriminatoire
  • Politiquement motivée
  • Contraire au pluralisme et à l’État de droit

On ne peut être Centrafricain pendant 60 ans, servir l’État comme ministre, premier ministre, député (encore en exercice), président d’institutions régionales (BDEAC comme centrafricain) …
et cesser de l’être au moment précis où l’on se présente contre le pouvoir en place, M. TOUADERA.

Ce n’est pas du droit.
C’est une tentative d’exclusion politique.

La démocratie centrafricaine ne peut être crédible que si le droit s’applique de manière identique à tous.
Et le droit, ici, ne souffre d’aucune ambiguïté :
ANICET GEORGES DOLOGUELE est centrafricain, et il a le droit d’être candidat.

 

 

Par A.T. BENGUEWE DAMARAS….

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