Centrafrique: Vérification des diplômes, une centaine des employés de l’Assemblée Nationale s’inquiètent.
Bangui, le 4 août 2016. 10:31′.
Par: Gisèle MOLOMA.
Depuis l’élection de l’Honorable Karim MECKASSOUA à la présidence de l’Assemblée Nationale le 7 mai dernier, certains fonctionnaires de ladite Institution s’inquiètent de plus en plus de la perte de leur emploi. En cause, le contrôle d’authentification des diplômes mis en place depuis quelques semaines par le Président Abdoul Karim MECKASSOUA. Ce travail de titan aurait mis déjà dans son viseur des dizaines des fonctionnaires et agents travaillant dans cette Institution.
Chaque changement du régime implique nécessairement la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante. Cela est valable pour les différentes Hautes Institutions de la République. C’est en ce sens que le président de l’Assemblée Nationale l’Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA, un mois après son élection à la tête de cette Institution, avait procédé à la nomination de certains cadres de son cabinet qui, selon nos informations, l’appuieront à la mise en place d’une nouvelle structure organisationnelle de cette Institution. Or, depuis l’annonce de cette réforme jugée incontournable pour la survie de cette Institution, certains employés proches de l’ancien président du Conseil National de Transition Alexandre Nguédet se sont montés au créneau pour contester cette décision. Selon leur version, 17 employés de cette Institution ont été déjà limogés pour des motifs fallacieux des faux diplômes. Ces employés limogés pourraient être remplacés par des militants proches du Président Karim Abdoul MECKASSOUA. Pour conclure, ils disent que le tribalisme domine actuellement au sein de l’Assemblée Nationale et la dernière nomination des membres du cabinet de PAN témoigne l’ampleur de chose.
Contacté par CNC, le cabinet du PAN rejette en bloc cette accusation. Selon la patronne du service de Communication du PAN, la procédure de vérification de l’authenticité des diplômes de chaque employé a été effectivement déclenchée. Et donc pour l’heure, aucun employén’ est actuellement limogé pour ce motif. Le seul mouvement actuel à l’Assemblée Nationale est celui du cabinet de PAN MECKASSOUA effectué il y’a un mois. «L’homme qu’il faut à la place qu’il faut, le racisme n’a pas sa place au sein de cette nouvelle Assemblée Nationale », a conclu un Député centrafricain contacté par CNC.
Bombardés en masse au sein du parlement de transition par son président Alexandre Nguéndet, les militants du parti RPR dirigé par ce même Nguéndet s’inquiètent de plus en plus de leur sort depuis que leur Patron Président Nguéndet a quitté la tête de cette Institution à la suite de l’élection et la mise en place du nouveau Parlement.
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