Bangui, République centrafricaine – Le griotisme du régime de Bangui a atteint son paroxysme dimanche. Un controversé titre du quotidien banguissois pro-russe « Oubangui média » est devenu depuis hier après-midi un objet de la risée de la moquerie sur les réseaux sociaux. Ben Wilson Ngassan, un journaliste écrivain centrafricain s’indigne de cette absurdité du jamais vue.
Ci-dessous, son coup de gueule
C’est une des absurdités que je n’ai jamais vues de toute ma vie.
Le journal “Oubangui Médias” titre à la une : “la justice en 2022 prend un élan vers une véritable lutte contre l’impunité en Centrafrique”. Et comme si ça ne suffisait pas, avec photo d’illustration, le ministre de l’injustice, euh pardon, le ministre de la justice, Arnaud Djoubaye Abazene.
C’est à croire que le ministre chef rebelle Hassan Bouba, leader assumé d’un groupe de tueurs professionnels a déjà répondu de ses actes devant la justice. C’est encore à croire que les nombreux mis en cause par les rapports de la Haute chargée de la bonne gouvernance, de la Mairie de Bangui en passant par la Présidence de la République ont déjà rejoint la case prison. C’est enfin à croire surtout que Djoubaye Abazene, activement intéressé par la CPI, malheureusement béatifié par “Oubangui Médias” a déjà été entendu ne serait-ce que par un commissaire de police pour les crimes prétendument commis sous la Seleka. Chers résistants, je vous avais déjà prévenu que ce régime et tous ceux qui le soutiennent quoique indéfendable ont choisi de faire du mensonge leur religion. Ils ne se cacheront pas pour nous mentir, tenter désespérément de détourner la réalité que vit notre Peuple martyrisé par ce système. Peuple libre de Centrafrique, vous savez de quoi vous tenir désormais face à ce régime et cette légion de “sous-marins” politiques et médiatiques qui le soutiennent.
Entre journalistes, très souvent le principe de la confraternité l’emporte, mais je suis obligé de le briser aujourd’hui et maintenant, afin que demain nul ne dise qu’il ne savait pas.
La Centrafrique qui vient ne ménagera personne de ceux qui, à cause des intérêts immédiats, auront contribué à la paupérisation du Peuple. Nous veillerons personnellement à ce que la Commission Vérité Justice Réparation et Réconciliation (CVJRR) établisse les faits qui ont conduit depuis la veille de 1959 (date de la disparition du Président Fondateur Barthélémy Boganda) à cette descente aux enfers.
Ben Wilson NGASSAN
Veilleur Républicain
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