retour en force de toutes les barrières routières dans la Mambéré

En Centrafrique, partout en province, les barrières routières illégales refont surface malgré les annonces officielles de leur démantèlement depuis la signature du décret présidentiel de 2023.
Rédigé le 29 octobre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Des axes secondaires aux grandes routes, les barrières clandestines prolifèrent à nouveau, avec des pratiques organisées de prélèvement illégal des taxes.
Dans la préfecture de la Mambéré, comme ailleurs dans le pays, les barrages routiers illégaux ont fait leur retour à peine quelques jours après les opérations de démantèlement menées par le gouvernement. Officiellement supprimés, ces checkpoints ressurgissent sur presque tous les axes secondaires et principaux, avec une organisation plus discrète mais cette fois plus structurée et mécaniquement efficace.
À Carnot, chef-lieu de la Mambéré, tous les usagers des axes secondaires et principaux dénoncent la présence de plusieurs barrières illégales et abusives. L’un des exemples les plus clairs se trouve à 5 kilomètres de l’entrée de la ville, sur l’axe Baoro. Ce poste, présenté comme une barrière “autorisée” tenue par les douanes, est devenu un point de collecte au profit de plusieurs forces non autorisées à y stationner.
Selon des conducteurs de taxi-moto régulièrement contrôlés sur ce checkpoint, les agents des douanes en place réclament désormais 2500 francs CFA au lieu des 1000 francs exigés auparavant. Cette hausse s’explique par un système de redistribution : chaque versement de formalité ( taxe illégale versée par les conducteurs ) est partagé entre les douaniers , les FACA, les gendarmes et les policiers, alors que seuls les agents des douanes sont censés y opérer. Le reste du montant est conservé par ceux qui contrôlent la barrière.
Ce modèle s’est répandu dans toute la région, et même au-delà. Sur la route Bangui–Damara, les gendarmes appliquent le même schéma. En cas de contrôle, toute infraction présumée donne lieu à une négociation tarifée, souvent au bénéfice d’une chaîne informelle d’agents. Les montants collectés sont ensuite redistribués entre forces autorisées et non autorisées, y compris des unités comme les phytosanitaires.
Des routes secondaires aux plus petits axes, dans la Mambéré comme dans d’autres préfectures, les barrières dites supprimées restent visibles et actives. Les tarifs augmentent, les contrôles se multiplient, et les forces en présence s’organisent pour contourner les mesures officielles. Ce retour massif des barrages met en évidence l’absence de contrôle effectif sur le terrain et la persistance d’un système de prélèvement illégal généralisé.
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