Bria (République centrafricaine) — depuis deux semaines la capitale provinciale de la Haute-Koto tourne au rythme des bandits issus probablement des groupes armés.
Rien ne va plus à Bria en matière de sécurité alors que les forces du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et les forces de la Minusca ne cessent de patrouiller dans la ville.
Dorénavant, pour un rien, on tire avec son arme pour impressionner ou carrément neutraliser son adversaire. Même les mercenaires russes ont bien compris le message alors que dans d’autres villes du pays comme Bouar, Paoua, Dékoua et Sibut ils sont les champions en matière de débauchage sexuel. Mais à Bria, ils ont bien compris, sinon c’est la mort assurée.
Pas plus tard qu’avant-hier mardi au domicile de l’homme d’affaires Djouma, un homme d’une quarantaine, conscient au moment de son acte, a tiré quatre coups de feu en l’air sans aucune raison apparente après une banale discussion avec ses interlocuteurs.
Comme si cela ne suffisait pas, le lendemain, mercredi 3 juillet dernier vers 17 heures, pendant que les paisibles citoyens sont chez eux en train de se reposer, un combattant du FPRC, visiblement ivre, marchant gaillardement sur ses deux jambes au milieu de chaussée faisait des tirs aveugles et assourdissants avec son arme bien garnie. Ce qui a poussé certaines personnes à quitter leurs domiciles pour se mettre à l’abri croyant à un véritable échange militaire.
Braquages incessants
Désormais, il est presque difficile pour un citoyen lambda de circuler à partir de 17 heures dans la ville de Bria sans prendre des mesures préalables relatives à sa propre sécurité à cause des nombreux cas de violence constatés ces derniers temps.
Même sur les axes menant aux différentes localités proches de Bria, les coupeurs de route, identifiés localement comme des combattants peuls, seraient à l’origine de nombreux cas de braquage observés ces derniers temps sur certains passants voyageant en petit groupe.
En tout cas, le port d’armes est désormais plus que visible dans les rues à Bria comme si les Séléka se préparent à quelque chose.
Avertissement de la Minusca
Dans l’un de ses nombreux tweets du mercredi dernier, la Minusca aurait demandé aux groupes armés de démanteler leurs nombreuses barrières illégales sur certains axes routiers en province. Une manière de lancer un ultimatum à ces derniers de respecter les clauses de l’accord de Khartoum du 6 février dernier alors que des rumeurs d’une opération imminente se profilent à l’horizon.
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